binet (i). Il en avoit aussi une de Querjurt même, à la source d’un
petit ruisseau qui se jette dans la Sala (2).
Il paroît que ces carrières de Q uerfurt, d’Esperstcedt et des environs
sont très-riches en os fossiles, ainsi qu’on peut s’en assurer par
les indications de B iittn er (3).
On vient encore d’y trouver une dent de dix pouces de long et du
poids de six livres au village de R einsdorf, au bas d’un coteau dans
une couche d’argile, à quatre brasses de profondeur (4).
La Sala mit à découvert, en 1672, près de Bam berg, un peu
au-dessous de Jen a, une défense de six pieds de long, et en faisant
quelques fouilles 011 déterra six molaires et divers grands os (o).
On en a trouvé plus récemment au-dessous de Dessau, sur l’Elbe
même (6); à Postdam , au confluent de la Havel et de la Sprée (7),
et à PVester E g e ln , sur la B ud e, à six milles de Magdebourg. Ces
derniers sont annoncés comme ayant été trouvés dans une carrière
de gypse, mais il est probable qu’ils étoient plutôt sur ou près des
couches de gypse comme Ceux de Tiede (8).
En 1809, au mois de j uin, on a découvert des os d’éléphans à Z ellen -
d o rj, village près de la petite ville de S eyda , elle-même voisine de
TYittemberg. Il en a été recueilli quelques-uns par MM. Langguth
et N itsch , professeurs à Wittemberg, et ils se trouvent dans le cabinet
du premier ; ils étoient à six pieds sous terre dans du gravier, dans un
enfoncement à une demi-lieue de Z ellen dorf, près d’un petit étang,
en un lieu où les habitans prennent de la marne, et où ils se souviennent
d’avoir déjà vu de pareils os il y a trente ans. Ce que M. Lang-
(1) Muséum diluv., p. lo i ,n ° . X X V .
(2) Ib id ., n°. X V .
(3) Buttner, Ruder. dil. test., p. 223 et suiv.
(4) Gazette de France du 18 janvier 1821.
(5) Buttner, loc. c i t ., p. 2i5.
(6) Meincke, Soc. des nat. de Berlin , I I I , p. 479-
i'j) Fuchs, ib ., p. 474*
(8) Archives des decouvertes du Monde p rimitif, par Ballenstâdt et Kruger, 1821, IIe. vol.
page 419.
guth put soustraire à la maladresse des ouvriers, consiste en deux
mâchelières, chacune de neuf lames, et en quelques fragmens (i).
Sondershausen, sur la F ip ra , qui se jette dans l’Urtstrult, appartient
encore au bassin de Y E lb e. FFalch (2). dit qu’on y a trouvé
des os d’éléphant très-calcinés. A ltenburg sur la P leiss est du même
bassin; on y trouva de l’ivoire fossile en 1740 (3). On doit encore
rapporter ici l’ivoire fossile trouvé près de R abschitz, sur le chemin
de Meissen à Freyberg, dont parle Fabricius dans ses Annales de
la ville de Meissen ( année 1566) (4) ; la défense retirée d’un rocher
auprès de Saalberg, sur laquelle ce même auteur rapporte de mauvais
vers latins (5) , et les os trouvés sous la terre végétale à E r x -
leben, près d’E rfo rt (6).
La Bohême a beaucoup d’os d’éléphans, selon M. Jean M ey er,
qui en représente une mâchelière trouvée avec d’autres et avec»des
os, près de Podiebrad, en 1782:; il possédoit un morceau d’ivoire de
K o stelez sur Y E lb e , entre M elnïk et Liboch. Le diamètre de ce
dernier est de dix pouces. Le même auteur rapporte que le cabinet
impérial de Prague a une défense presque entière des environs de
Libeschiz. Enfin il assure qu’il connoît plusieurs autres morceaux,
et que les historiens de Bohême font mention de beaucoup de découvertes
d’os remarquables par leur grandeur, faites le plus souvent
lorsque les rivières emportoient quelques parties de leurs rives (7).
Il n’étoit pas aisé d’attribuer aux Romains-des éléphans enterrés
dans le nord de l’Allemagne j et jusqu’aux bords de Y E lb e , où il ne
(!) Feuille d’avis de TVittemberg, n". X X Y , 1809. Je dois cette indication ï t l ’amitié de
M. Chladni.
' (2) Knorr, Monum. , t. II, sect. II , p. i 63.
' (3) Schnetter, Lettre à J .-J . Raab , Jena, 1740,8°.
(4) Ap. Bausch, de Eb. foss., 189.
(5) Ap. Albinus, Meissniche Berg-chronit, tit. X X I I , p. 172.
(6) IV a l c h , Monum. de Knorr, I I , sect. I I , p. 162, qui cite Baumer, Act. acad. elect.
mog. Erfurti, t. II ; mais, je n’ai rien trouve' à ce sujet dans les Observ. ad Geogr. subterr.
pertm. , dans le volume de l’Académie d’Erfôrt de 1776, seule dissertation de Baumer que
cette désignation puisse indiquer. Seülement il y a dans cè volume deux planches qui représentent
des os de rhinocéros , et sur lesquelles je reviendrai.
(7) Mém. d'une soc. privée de Bohême, tome Y I , p. 260, pl. III.