§ V. L ’extrém ité 'postérieure.
Le bassin de l’hippopotame G , fig. ï j pl. I , et fig. il\, pi. I l , se
distingue facilement de ceux de l’éléphant et du rhinocéros, parce
qu’il est beaucoup moins large dans la partie des isles, que les
grandes ailes iléales se rapprochent davantage d’un plan commun*
que les cols des OS' des isles, les ischions et les pubis sont plus
allongés et ces derniers moins saillans, en sorte que le détroit est très-
oblique, et le petit bassin fort allongé. C’est, encore le boeuf qui en
approche le plus sous ces divers rapports; mais dans l’hippopotame le
petit bassin et surtout les trous ovalaires sont bien plus allongés. La
figure de la partie évasée des os des isles est aussi très-différente ; les
deux ailes en sont à peu près également exubérantes; l’externe est
plus large, plus arrondie que l’autre qui est plus pointue ; c’est le
contraire dans le boeuf, le chameau, Le bord antérieur qui les unit est
en are de cercle convexe; dans le boeuf il est en V>. Le chameau l’a bien
comme l’hippopotame, mais il ne lui ressemble pas d’ailleurs. La tubérosité
de son ischion, par exemple, est transversale et en ligne droite
avec sa correspondante. Dans le boeuf elles font ensemble un angle
de 4^° ; dans l’hippopotame elles deviennent presque parallèles.
Le sacrum a , b, (ib.) est très-large ; la partie externe des os des îles
c, d, est très-évasée et presque dans lemême plan. Leur partie située
en arrière oiuplutôt -en dessus du sacrum se relève un peu. Le col de
l’os e , e , est large et court, et l’os lui-même est plus large que long ;
son bord externe est aussi long que l’interne ; sa face postérieure est
concave; ce qu’on voit de l’antérieure, en n’ôtant pas le sacrum, est
plane. Les pubis f , f , sont peu saillans ,-de manière que la cavité du
bassin est petite. Le diamètre antéro-postérieur g h, est néanmoins
plus long d’un tiers que le transverse i k (cette proportion ne peut
se juger dans la figure à cause de la perspective). Le plan du détroit
antérieur est oblique en arrière. La partie postérieure de l’ischion
m, m, est fort élargie.
Lefo'murUJL (pl. I,fig. i,e tp l.II ,fig . i 5 , ifiet 17) est d’une belle
forme droite ; son fust est presque égal du haut en bas; régulièrement
cylindrique en avant, avec deux lignes apres, une interne et une
postérieure peu marquée ; son grand trochanter a , comprimé latéralement,
ne dépasse pas la hauteur de sa tête b ,• le petit, c , est médiocre
; ils se joignent par une côte saillante oblique au-devant de
laquelle est une fosse profonde et arrondie. Il n’y en a point de troisième
comme dans le rhinocéros, le tapir et le cheval. La tête inférieure
est fort grossei Le condyle interne est d’un tiers plus grand
que l’autre. Tous deux saillent beaucoup en arrière. La poulie rotu-
lienne, d , est peu profonde, ses bords sont mousses. L ’interne s’élève
plus que l’externe.
Il n’a guères de ressemblance qu’avec les fémurs des grands ru-
minans ; mais sa tête supérieure est beaucoup plus détachée, plus
sphérique, et l’inférieure plus large, surtout en arrière.
Ces différences aideront à le distinguer du fémur du boeuf ; celui
de la giraffe, qui pourroit encore plus aisément faire illusion , parce
qu’il est de même grandeur, outre sa tète supérieure plus rapprochée,
a encore ses condyles plus petits et le bord interne de sa
poulie rotulienne beaucoup plus élevé et plus saillant ; celui du
cochon lui ressemble davantage par le haut, mais beaucoup moins
par le bas, et d’ailleurs ses dimensions ne permettent pas quon s’y
méprenne.
Le tib ia liL (pl. I , fig. i,e t pl. II,fig. 18 et 19) est court et gros plus
que celui d’aucun animal, surtout aux extrémités ; il est triangulaire
partout: seulement son arête antérieure a , b , qui est très-saillante
dans les deux tiers supérieurs, et échancrée dans le haut, dérive dans
le bas, vers la malléole interne b; la malléole externe est formée,
comme dans le cochon et les ruminans, par un osselet particulier c ,
qui s’articule avec le péroné, le tibia, l’astragale et une facette
particulière du calcanéum. La tête supérieure a une figure très-
bizarre, arrondie en demi-cercle du côté interne, profondément
échancrée en arrière et du côté externe en avant. Le condyle externe
est presque carré ; l’interne plus grand et triangulaire ; l’arête antérieure
forme en avant de l’échancrure du côté externe un gros tu-
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