7». Les grands os de Textrém ité antérieure.
i°. L ’omoplate paroît avoir été plus étroite encore que celle de
l’éléphant Æ A fr iq u e , et avoir eu cependant l’apophyse récurrente
placée aussi haut que dans l’éléphant des Indes, comme on peut
s’en assurer en comparant celle du squelette de notre pl. V avec les
fig. 6 et 7 de notre pl. VIII sur les éléphans. Du reste, celte omoplate
a tous les caractères de celles des éléphans, et en particulier
cette apophyse récurrente qui n’appartient qu’à ce genre et à quelques
rongeurs.
Celle du squelette de M. P ea le a 3' i" angl. on o,g35 die longueur.
Un fragment considéra!)Ie, aujourd hui au cabinet de Mi. Camper,
montre que l’épine est caverneuse intérieurement.
La facette articulaire est longue de 0,22, large de 0,14. La longueur
totale de ce qui reste de l ’os est de 0,75.
L ’acromion y manque : mais M. P ea le le représente très-long
et très-pointu (1):
2». L ’humérus. M. P ea le remarque en général que les os longs
de l’ extrémité antérieure sont beaucoup plus épais à proportion que
ceux de l’extrémité postérieure, et que la différence des uns et des
autres à cet égard est plus sensible que dans 1 éléphant.
En effet, l’humérus du squelette, pl. V , et deux autres du cabinet
de M. Camper, dont nous donnons un, pl. V I , fig. 8: et g , ont
surtout leur crête inférieure remontée beaucoup plus haut que dans
l’éléphant, quoique leur forme générale soit à peu près la même.
Le plus grand est long de 0,84 ; sa largeur en bas est de 0,235. Sa
crête monte à 0,42 , c est—a—dire à moitié de sa longueur ; tandis que
celle de l’élephant ne va qu’aux deux cinquièmes.
L ’humérus du squelette de M. P ea le a 2' 10" angl. ou 0,86.
3». L ’avant-bras. M. P ea le se borne à dire que la largeur extrême
des- deux os fait q u e la direction, oblique du radius, au-devant
du cubitus y est plus sensible que dans aucun autre animal. J en
avois conclu, dès ma première édition, que leur disposition est à
peu près la même que dans l’élephant.
M. Jefferson nous ayant envoyé depuis un radius bien entier, je
l’ai fait représenter, pl. V I , fig. 5 , 6 et 7 - et je l’ai comparé avec
attention avec celui de l’éléphant. Sa forme générale est à peu près
la même ; sa facette supérieure est moins rétrécie au dehors; ses
arêtes sont plus prononcées ; il est plus fortement anguleux ; sa partie
inférieure commence plus tôt a grossir, et est plus grosse à proportion
vers le bas.
Ce radius de M. Jefferson est long de 0,670 ; la largeur de sa tête
supérieure est de o,x3o ; celle de l’inférieure, prise à la facette articulaire
, de 0,132, et un peu au-dessus, à l’endroit le plus gros,
de 0,160.
Le radius du squelette de M. P ea le a 2' 5" 6"' angl. ou 0,746 de
longueur. C’est, avec l’humérus, un peu plus que le rapport de 6
à 7. Dans l’éléphant ce rapport est comme 6 à 8. Ainsi l’avant-bras
du mastodonte est plus long, et son bras plus court à proportion
que ne le sont ceux de 1 éléphant.
Le rapport de l’humérus à l’omoplate est encore plus différent.
Dans Y éléphant, il est comme 8 à 6 et demi; c’est-à-dire que l’humérus
est plus long de plus d’un cinquième. Dans le mastodonte,
au contraire, il est comme un peu plus de 8 à g : ainsi l’humérus y
est plus court de près d’un neuvième.
On ne peut élever de doute sur l’exactitude de ces rapports, parce
que les os des extrémités ayant été trouvés ensemble par M. P e a le ,
il est à peu près certain qu’ils venoient tous du même individu.
8°. L es grands os de Vextrém ité postérieure.
10. Le bassin est beaucoup plus déprimé que dans l’ éléphant,
à proportion de sa largeur : son ouverture est aussi beaucoup plus
étroite ; c’est ce que dit M. P ea le , et ce qui se verra aussi en com-
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