II y a au cabinet du roi Une mâchelière d’éléphant du département
du P u y de Dômè | envoyée par M. C oq, ingénieur des
mines.
On trouve beaucoup d’ autres débris d’éléphans en se rapprochant
des Pyrénées. La montagne noire en recèle une quantité dans ses
péntes.
M. Dodun, ancien ingénieur du département du T a rn , a découvert
dans les environs de Castelncùidary'} plusieurs machelieres
d’éléphans bien caractérisées dont il m’a fait voir les dessins. Il en a
parlé dans le Journal de Physique, t. LX I , p. a54-
A G a illa c, en A lb ig eo is, on trouva, en i j 49> à Dnzc pieds de
profondeur, dans du gravier sec mêlé de sable, un fémur mutilé et
des lames de mâchelières (i).
Nous avons déposé nous-mêmes aù cabinet du roi une mâchelière
des environs de Toulouse, que nous devions à M. l 'o ur/iou .médecin
et habile naturaliste de cette ville.
M. Marcassus de Puymaurin, membre de l’Académie de Toulouse
, père du député d’aujourd hui, avoit envoyé au cabinet plusieurs
fragmens de défenses, qu’il avoit trouvés sur la croupe d’un
coteau, à Un quart de lieue du château A A la n , résidence des évêques
du Comminges (p).
M. M osneron, ancien député au corps législatif, m’a donné, et
fa i placé au cabinet du roi, une tête de fémur qu’il a trouvée au
pied des Pyrénées. Elle est tres-grande et appartenoit a un individu
de seize pieds.
En remontant vers le nord, on ne remarque point que les os fossiles
d’éléphant deviennent moins communs.
Il y a au Muséum une portion A omoplate déterrée à trois lieues
au-delà de Châlons-sur-Sceône, du côté de Tournas, et rapportée
à l’Académie des Sciences en 174^ par Geoffroy (3).
p ) Hist, de VAc. de Toulouse, 1 . 1, p. 63.
p) Daub., Cab. du R o i, Hist. nat. , XX ,n ° . BCDX CIX .
(3) I d . , ib . , vV. M XXXII; et Mairan, Hist, de l’A c. des S c ., 1743, p. 49-
Les ouvriers qui travaillent au canal du centre eu ont récemment
découvert un amas dans la même province. J’en ai reçu par les
soins de feu M. de Gérardin, employé de ce Muséum, une mâchelière
très-reconnoissable, quoique brisée. Il y avoit auprès une
mâchelière de rhinocéros. Le lieu de sa découverte se nomme
Chagny,
FeuM. T onn elier, garde du cabinet du conseil des mines,-con-
servoit une lame de mâchelière qu’il avoit trouvée dans un atte-
rissement, à l’endroit dit le Pont-de-Pierre, à une lieue d A uxerre.
Feu mon collègue , M. T en on , membre de l’Académie des
Sciences, en avoit vu une autre dent des environs de cette dernière
ville. •
M. Pazum ot trouva en juillet 1773, dans Y Yonne même, une
molaire pétrifiée.
A F auvent, village près de G ray, département de la H aute-
Saône, on a trouvé il y a quelques années, dans un creux, d’un rocher
qu’on faisoit sauter pour élargir un jardin, un grand nombre
d’ôs, des mâchelières et des portions de défenses d’éléphant avec
des os de rhinocéros, de chevaux et d’une espèce particulière d’hyène,
que je décris ailleurs.
M. L e Febvre de Morey voulut bien recueillir ces os pour le cabinet
du roi, où ils sont aujourd’hui.
On en avoit eu également un grand nombre auprès de Porentruy>
dans l’ancien évêché de Basle, en 1779, en faisant un chemin. J’en ai
déposé au cabinet du Roi, une molaire qui m’avoit été donnée par
M. Scharfenstein, pasteur à Montbéliard. Elle est remarquable par
la largeur de ses lames.
En se rapprochant de P a ris, on en trouve à Orléans. Il y en a au
cabinet du roi une portion de tête inférieure de fémur, une portion
de calcanéum, et une portion de vertèbre dorsale, envoyées par
M. Chouteau.
Le même observateur vient d’envoyer à’ Avaray près Beaugençy
des fragmens considérables d’ivoire.
Les environs de Paris en offrent comme les autres provinces. Le