
 
		et forme par conséquent dans cette  partie  un rebord moins convexe,  
 ce  qui  lui  fait  faire  avec  le  bord  antérieur  au-dessous  de  la  canine  
 un  angle  prononcé  qui  n’existe  pas dans l’hippopotame vivant. 
 La mâchoire inférieure fossile assez bien conservée, dont nous donnons  
 la figure, est aussi du cabinet de Florence. 
 Nous en avons déposé  une  un  peu moins  complète au cabinet du  
 roi.  Ses dimensions sont les suivantes  : 
 Distance  de l’angle  antérieur au postérieur..................................................................   o,456 
 D ’un  angle  antérieur à  l’autre.......................................................................................* •  o,335 
 D ’un  angle postérieur à l’autre.....................................................................................  o,443 
 Longueur dé l’espace occupé par les mâchelières..........................................................   0,307 
 Distance  entre les premières molaires antérieures.........................' .  •..........................   0,095 
 Distance  entre  les dernières molaires................................................... ..  o,o5 j 
 Largeur de  la  branche  montante........... ................................... ' . ..................... ..  0,155 
 Largeur  de  l’apophyse  coronoïde.................................................................. .............. .  '  0,118 
 Hauteur de  la mâchoire depuis  l’angle post.  à  l’apophyse  articulaire coronoïde..  0,336 
 Longueur de la  symphyse......................................... .......................................................  0,186 
 20. L es  vertèbres. 
 J’en ai  eu  cinq, dont  aucune  n’est  complètement  semblable  à  sa  
 correspondante  dans  l’hippopotame vivant. 
 Une  cervicale  fossile  d’hippopotame,  qui  paroît avoir  été  la  cinquième, 
   avec  un  corps  d’un  quart  plus  large et plus haut,  n’est  pas  
 plus longue, et sa partie  annulaire est d’un tiers plus étroite; mais ses  
 apophyses  articulaires  et  transverses paroissent  avoir  été à  peu près  
 les mêmes. 
 Une  quatrième ou  cinquième dorsale  (pi. Y ,  fig.  12 )  se  distingue  
 sensiblement par le bas de son apophyse épineuse beaucoup plus large  
 et plus mousse  en avant. 
 Une treizième  dorsale  ou  à  peu près,  a  les  faces  articulaires  plus  
 allongées ,  et  l’apophyse  épineuse  plus  couchée  en  arrière. 
 Une première lombaire (pl. Y , fig. 13) ne se distingue que par une  
 apophyse épineuse moins large et plus droite. 
 Une  première  sacrée (pl. V,  fig.  i 4) a  Ie  corps  moins  déprimé  et 
 les apophyses articulaires antérieures plus grandes et plus  rapprochées  
 du corps de l’os.- 
 D’après  ces  données,  l’hippopotame  fossile  peut  avoir  eu  le  col  
 plus court que  le vivant, mais les autres parties de son épine doivent  
 avoir peu différé pour les proportions. 
 3«.  L es grands os de Vextrémité antérieure. 
 L ’omoplate.  La  portion  que je possède ( pl. Y , fig.  1  et 2 )  diffère  
 sensiblement  de  l’omoplate  vivante  par  une  face  articulaire  plus  
 arrondie,  non pointue  en  avant,  et par un tubercule coracoïde plus  
 mousse  et plus recourbé  en dedans. 
 Ce fragmentdevoitvenird’un individu de quatorze à quinze pieds. 
 L ’humérus.  J’en  ai  fait  dessiner  la  tête  supérieure ( pl.  V ,  fig.  3  
 et  4) au  cabinet  de  Florence  et  j’en  ai  rapporté  le  tiers  inférieur  
 à peu  près,  mais  de deux individus ;  on voit  sensiblement dans  l’un  
 et  dans  1 autre  (pl. V,  fikr.  5  cL G j   que  sa jioulic  :n'tienLare  est  plus  
 étroite  et plus  grosse, et  que  la  crête  au-dessus  du  condyle externe  
 y remonte  plus  et  est  plus  saillante  que  dans  le vivant.  A  en  juger  
 par  la  largeur  entre  les  deux  condyles,  le  plus  grand  de  ces  deux  
 fragmens devoit venir d’un individu de treize pieds  neuf pouces. 
 Les  os  de  l ’avant-bras (pl.  Y ,  fig.  7  et  8  ,  9  et  10)  forment,  
 comme  dans  l’hippopotame vivant,  une  seule pièce;  et offrent  dans  
 le  détail  à peu près  les mêmes configurations ;  mais  leur proportion  
 est  fort  différente. 
 Leur  ensemble  est  beaucoup  plus  large  à  proportion ;  dans  le  
 vivant  la  plus  grande  largeur  des  deux  os  vers  le  bas  est  contenue  
 deux  fois dans  la  longueur  du  radius ;  dans le fossile  elle  n’y  
 est contenue qu’un peu plus d’une fois et demie. 
 La  limite  entre  les  deux  os  n  est  pas  marquée  dans  le  fossile par  
 un  sillon  enfonce  et  à  bords  tranchans. Cet endroit  est  creusé  d’une  
 large  concavité  dont  le  fonds  est  plein,  sauf le  trou  qui  perce  de  
 part  en part  dans  sa  partie supérieure,  et  qui se voit dans le fossile ,-