Sa longueur est de 0,02, sa largeur en arrière de 0,0 r.
J’étois trop pénétré du grand empire qu’exercent les formes des
dents sur tout le reste de l’organisation, pour ne pas être persuadé
d’avance que tous les autres os de cet animal auroient, avec leurs
correspondans de l’hippopotame ordinaire , la même ressemblance
que j’observois dans les dents ; je fus cependant bien aise de pouvoir
donner à tout le monde une nouvelle preuve de l’infaillibilité
de ces lois générales de la zoologie, et je mis beaucoup de soin à
dégager les portions d’os où j’aperçus quelques restes de caractères.
Toutes, sans exception, vinrent confirmer ce que les dents
avoient annonçé.
Ainsi le fragment de mâchoire inférieure (pl. I I, fig. 8) quoique
fort mutile, ne 1 est point assez pour n’être pas reconnoissable par
lui-meme. On voit, en a , que le bord inférieur commence à descendre
pour former ce crochet si caractéristique dans la mâchoire
inferieure de 1 hippopotame ; eu b , que 1 échancrure entre l’apophyse
coronoïde c , et la condyloïde qui manque à ee fragment,
devoit ê u c p eu j .« . f c n â o , « ik l ’est aussi fort peu dans
l ’hippopotame. La ligne saillante d , les différentes convexités, concavités
et méplats de ce morceau sont, en un mot, comme dans le
grand animal auquel nous le comparons. La distance des bords
de a en d, est de o,o45. L ’hippopotame, mesuré au même endroit
donnep,12, c’est-à-dire, deux fois et deux tiers de fois plus.
J’ai trouvé dans le bloc de M. Journu-Aubert une autre portion
de mâchoire inférieure plus considérable, à certains égards, que
celle-ci (pl. III, fig. 3): c’est celle du côté opposé. Elle contient la
dernière dent, a , presque entière ; mais ce qui la rend précieuse,
c’est qu’elle montre une beaucoup plus grande partie du crochet, b,
et surtout une portion de son bord postérieur; car toute la ligne, c d,
est entière et sans fracture ; on y voit que ce crochet se portoit
plus en arrière à proportion que dans l’hippopotame vivant, et que
cet endroit de la mâchoire, au ■ lieu de représenter à peu près le
quart dun cercle, ou la moitié d’un croissant, devoit former une
sorte de lunule. J’ai marqué avec des points le contour que
l ’on peut supposer à cette partie, d’après ce qui en reste d’entier.
Quoique cette différence de configuration offre bien une distinction
spécifique évidente, le tout n’en est pas moins une confirmation
de l’identité générique ; l’hippopotame ordinaire ayant seul ce crochet
parmi les quadrupèdes connus, on devoit bien s’attendre que
si l’on venoit à découvrir quelque autre espèce d’hippopotame , on
l’y trouveroit aussi ; mais rien n’exigeoit qu’il eût précisément les
mêmes proportions.
Çes deux fragmens de mâchoires auroient donc été reconnus pour
venir d’un hippopotame, quand même on n’auroit pas vu une seule
des nombreuses dents qui les accompagnoient.
C’est aussi le cas d’un troisième fragment, représenté pl. III,
fig. 6 et 8, également tiré du bloc de M. Journu-Aubert. Il forme
le tiers antérieur de la mâchoire d’en bas du côté gauche , et doit
avoir appartenu à un très-jeune individu ; car, en le cassant, on y
trouve seulement un germe de dent canine, encore très-creux intérieurement,
et contenu- Hans un alvéole plus large-que lui. Néanmoins,
cette forme carrée de l’extrémité de devant, qui appartient
à la mâchoire inférieure des hippopotames et d’eux seuls, se manifeste
déjà clairement dans celui-ci.
Les trous creusés à la face externe pour la sortie des nerfs maxillaires
inférieurs sont placés au même endroit que dans l’hippopotame
ordinaire.
La tête inférieure d’humérus (pl. II, fig. 5 ) est en simple poulie,
en a , avec une très-légère excavation latérale vers b. Elle ressemble
un peu en ce point à celle du cochon ; mais cette seconde excavation
seroit plus forte dans ce dernier animal. Elle ressemble encore à
celle du cochon par le trou, c , produit par la pression de l’olécrane
dans l’extension.
Une autre portion de l’humérus, beaucoup plus considérable et
mieux conservée (pl. III, fig. 2 ) , se distinguoit éminemment de
l’humérus du cochon par sa ligne âpre, extrêmement saillante en
dehors, et commençant très-bas, absolument comme on le voit dans
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