M. T arg e, censeur du collège royal de Charlemagne, qui les avoit
reçus de son neveu, établi à Moscou.
Des faits aussi bien détaillés et aussi bien constatés, ne permettent
plus de douter des témoignages antérieurs, sur des restes de parties
molles de mammouths, conservés par la gelée, en même temps qu’ils
démonfrçnt que ces animaux ont été saisis par la glace au moment
même où ils moururent.
A ces remarques générales, nous allons joindre un aperçu rapide
des principaux cantons de la Russie asiatique, où l’un a découvert
des os d’éléphans.
Nous en avons déjà cité du bassin du Volg a; ajoutons-y ceux
d’entre le Volga et le Swiaga, et ceux du long de la Kam a, où ils
sont mêlés de coquillages marins ( i); ceux de la rivière à’Irguin (2)
et ceux que M. Macquart a donnés au conseil des mines, et qui
étoient mêlés d’os de rhinocéros.
C’est aussi du Volga que venoit sans doute le fémur rapporté de
Casan par l’astronome D e lille , et décrit par Daubenton (3).
M. P a lla s donne une longue liste d’os, de défenses et de molaires
d’éléphans et de rhinocéros, envoyés de ce gouvernement à Pe'ters-
bourg, en 1776 et 1779 (4), et qui venoient aussi des bords du
Sçpiaga.
Nos journaux ont parlé d’un squelette complet, trouvé dans la terre
près de Struchow, gouvernement de Casan (5).
J . Chr. R ichter avoit une molaire des environs d’ Astracan (6).
Le Ja ïk en détache sans cesse de ses rives, composées d’un limon
jaunâtre, pétri de coquilles, et le peuple les conserve par superstition
(7). 1 2 *4 5 6
(1) Palla s, Nov. com. Petrop., X V II, 58 r.
(2) Id . , Voyage en diverses prov. de Russie, trad. f r . , 8°. , I , p. 283.
<3) Hist, nat., X I, n°. MXXXIV ; et Mém. de Tac. des sc. pour 1762.
(4) Neue nordische Beytroege, I , p. 176, etc.
(5) Magasin encyclopédique, mai 1806, p. 169.
(6) Mus~Richter, p. 258.
^7) P a lla s , Nov. com. Petrop., X V II, p- 58i.
M. Pa lla s en a vu à Kalmikova sur le J a ïk , dans lequel il dit
qu’on en pêche de temps en temps (i).
D elille en avoit aussi rapporté des bords de ce fleuve plusieurs
fragmens au Muséum (2).
Le bassin de YOb en est plein. Les Samoyèdes en viennent sans
cessé vendre les défenses à Bérésova; ils les recueillent dans les immenses
plaines nues qui vont jusqu’à la mer Glaciale, et qui sont
remplies de coquilles (3).
Il y en a un énorme amas à Kutschewarkoi sur YOb (4).
Pa lla s en a eu une molaire et un grand nombre d’os, en face
d’Obdorsk, près de l’embouchure du fleuve (5).
Strahlenberg en cite un squelette énorme, trouvé près du lac
T za n a , entre l’Irtisch et YOb (6).
\J Irtisch , l’une des principales branches de YOb, est peut-être
la rivière qui en a le plus donné (7) , ainsi que ses tributaires, le
T obo l, la T oura, Y lsete (8). Ces deux dernières qui descendent de
la pente orientale des monts Ourals, montrent souvent ces os mêlés
de produits marins (9). M. Pa lla s les a vus près de Y lse te , avec
desglossopètres, despyrites (10), et sous différentes couches d’argile,
de sable, d’ocre, etc. ;■ et à Verkotourié, près de la source de la
Toura (n ) , où S teller en avoit déjà trouvé (12), encore avec des
glossopètres et des bélemnites. Il en a aussi détaché le long de
Y Irtis, dans un sable pur mêlé de coquilles ( i3). *2 3 4 5 6 7 8 9 10 12 13
,(i) V o y ., I I , p. 271.
(2) B is t. nat., X I , n». M X X X V II.
(3) Nov. com., X V II, p. 584-
(4) M- > p- 578.
(5) V o y ., V, p. 116.
(6) Strahlenb., trad. angl. , p. 4<>4 .
(7) V o y ., IV , p. 97 et 124.
(8) Messerschmidt, ap. Breynius, Trans, p h il., vol. XL , p. i4&
(9) Nov. com. , X V II, p. 5 8 i.
(10) Ib. et V o y ., III, p. 353.
(n ) V o y ., III, p. 324.
(12) Nov. com., X III, p. 476•
(13) Ib . , id.