Dans la partie d , g , h , le cortical a déjà couvert l’émail et soudé les lames ensemble.
P i P t p • Les solutions de continuité qui séparent les commencemens des pédicules des
racines.
Fig. 3 est la partie moyenne de ce même germe’ vue par sa face postérieure.
ci j ci. Sa base vue en raccourci.
b. L ’un des derniers petits murs transverses.
c. Lame dite osseuse qui n’enveloppe encore que ses dentelures.
d. Une dentelure dont l’enveloppe n’est pas encore jointe aux autres.
e , e, e , e. L ’émail qui commence à se déposer sur cette lame.
f , Reste de la capsule. -
g , g. Extrémités des lames transverses de la capsule.
h , h. Bases des petits murs transverses du noyau pulpeux.
i , i , i. Lames de la dent qui les enveloppent.
k, k. Email qui commence à se déposer sur ces lames.
Fig. 4 représente les derniers petits murs du noyau pulpeux, détachés du reste et écartés
les uns des autres.
a. Les lames en cornet qui avoient Commencé à se former sur les dentelures du plus
antérieur.
b. Celles qui ne faisoient que de naître sur les dentelures de l’avant-dernier.
c. Le dernier de tous qui n’avoit encore aucune enveloppe dure.
Fig. 5. Une lame de germe de dent d’éléphant des Indes , vue par sa face large.
a , a. Sa partie qui devoit bientôt poindre hors de la capsule et de la gencive , et où l’on
voit déjà le cortical répandu comme par gouttes.
b , b. Sa partie moyenne où il n’y a encore, sur la substance dite osseuse, que l’émail
comme des filets de velours.
c , c. Sa partie de la base, où la substance dite osseuse est encore à nu , sans émail ni
cortical.
Fig. 6. Une lame pareille de l’éléphant d’Afrique.
a. L ’arête qui donne à la coupe des lames de cette espèce la figure d’un losange.
A r t i c l e I I I .
Sur les défenses des éléphans, la structure, l ’accroissement, les
caractères distinctifs de l ’ivoire et sur ses maladies. — F in
des remarques générales sur les dents.
Nous ne nous arrêterons pas à réfuter l’opinion de quelques modernes
(i), que les défenses de l’éléphant sont des cornes. C’est une
(ï) Ludolph. oethiop., Jib. I , cap. io ; Perrault, dans sa description de l’éléphant de
Versailles, etc.
vieille idée soutenue par Pausanias ( i ) , déjà complètement refutée
par Philostrate (2), et que personne n’adopte plus.
Au contraire, la plupart des anatomistes qui pensent que les dents
croissent comme les os ordinaires, par une sorte d intussusception,
prennent leurs preuves de l’ivoire, de ses maladies et de ses accidens.
Cependant l’ivoire se forme, comme les autres dents, des couches
successives transsudées par le noyau pulpeux.
J’ai ouvert moi-même l’alvéole de la base d’une défense sur un
éléphant frais, et c’est là que j’ai vu évidemment un noyau pulpeux
d’une grandeur énorme et entièrement dépourvu de toute union
organique avec la défense qu’il avoit cependant secretee. Quoique
l’individu fût parfaitement frais, onnevoyoit pas la moindre adhérence
entre la défense et le noyau; pas la moindre fibre, pas le
moindre vaisseau; aucune cellulosité ne les lioit. Le noyau étoit dans
la cavité de la défense comme une épée dans son fourreau, et n ad-
héroit lui-même qu’au fond de son alvéole.
La défense est donc dans son alvéole comme un clou enfoncé
dans une planche. Rien ne l’y retient que l ’élasticité des parties qui
la serrent; aussi on peut en changer la direction par des pression*
douces. C’est une expérience qui a réussi avec notre second éléphant :
ses défenses<se rapprochoiènt de manière à gêner les mouvemens de
sa trompe ; on les écarta par degrés au moyen d’une barré:de fer dont
le milieu étoit en vis, et qui s’allongeoit à volonté. Chacun sait que
les dentistes font la même chose en petit avec des fils pour les deuts
qui n’ont qu’une racine.
Les couches successives, dont l’ivoire se compose, ne laissent que
peu de traces sur la coupe d une defense fraîche; mais ici les fossiles
nous aident à mieux connoître la structure des parties. Les défenses
décomposées et altérées par leur séjour dans la terre se délitent en
lames coniques et minces, toutes enveloppées les unes dans les
autres, et montrent par là quelle a été leur origine.
(1) Lib. V , cap. 12.
(2) TPita Apottonii; lib. I I , cap. i 3.