tricht , si célèbre par les ossemens de reptiles 'ju elle recèle plus
profondément.
L j grande vallée du Rhin fourmille pour ainsi dire de ces ossemens.
Les environs de Strasbourg en ont beaucoup donné.
Boe cler, in Çynos. mat.med. llerrm tm rd, vol. I ,p l. III, p. i 34,
e tS lo a n e ,A c. des Sc. 1727, avoient déjà parlé d’une défense trouvée
dans le Rhin, (près de Nonnenweyer.
Un fragment du même endroit, long de 3 '2 " , se trouve encore
aujourd’hui chez M. Spielmann, pharmacien de Strasbourg, et une
molaire de Wittemveyer, qui n’en est pas éloigné, chez M. Petersen,
habitant de la même ville (1).
JeanHerrmann, dans un programme particulier du 15 décembre
1785, montre que la prétendue corne de boeuf, depuis long-temps
suspendue à l’un des piliers de la cathédrale de Strasbourg, et dont
Buffon a parlé comme telle (2), n’est aussi qu’une défense fossile,
qu’on aura sans doute tirée autrefois du même fleuve.
Il n’en a pas été moins trouvé aux environs de Bâle.
M. A drien Camper en a vu beaucoup, en 1788, dans les cabinets
de cette ville, et entr’autres chez M. B ern oulli (3).
K norr représentoit déjà une mâchelière et un os du métacarpe
du cabinet -de M. d' A n non e, professeur à B âle (4).
La chronique de Colmar parle , sous 1 an 1267, d os de géans
trouvés près de B âle au village de H ertin (5).
Il y en a aussi diverses molaires dans la bibliothèque publique
de B â le , dont deux ont été gravées comme dents de géans (6),
D avila avoit un morceau d’ivoire du même lieu (7). *5
(1) Tiré des Lettres de M. Sommer.
(а) Bist. nat., Suppl., t. Y , p. 543.
'(35 Descr: anat. Sun EU ph., p. 28, note 3.
(4) Knorr, Monum. , t. I l , sect. I I , tab. H , et H III.
(5) Dom Calmet, Dict. de la Bible, I I , 160.
(б) M. Bammerpossède ces gravures.
(5) Davila, Cab. I I I , 229.
On en a trouvé à M u tterz, à une lieue de B â le , et à B hein -
felden (1),
Il y en a aussi dansplusieurs des vallées de la Suisse qui aboutissent
à celle du Rhin.
L ’histoire du géant déterré auprès de Lucerne en 1577 est presque
aussi célèbre que celle du prétendu Teutobochus. Ses os se trouvèrent
sous un -chêne que le vent avoit déraciné auprès du cloître
de Reyden. Le célèbre F é lix P la te r , professeur de médecine à
Bâle, étant venu à Lucerne sept ans après (en i 584) , les examina
et déclara qu’ils ne pouvoient venir que d’un homme d’une énorme
taille. Le conseil de Lucerne les lui ayant envoyés à Bâle,.il fit dessiner
un squelette humain de la grandeur qu’il croyoit qu’avoit eu
celui dont ces os provenoient et qu’il portoit à dix-neuf pieds, et
renvoya ce dessin à Lucerne avec les os. On conserve encore dans
l’ancien collège des Jésuites le dessin, sur lequel est une inscription
qui porte que ces os consistoient en parties de fémur, de tibia,
d’omoplate, de clavicule, de vertèbres, de sacrum, de coccyx, de
côtes ; en fragmens de crâne, et en une pommette presque complète,
avec un calcanéum et une deuxième phalange du pouce. On
peut remarquer qu’il n’y avoit point de dents ; ce qui sans doute
empêcha P la ter de reconnoître que c’étoit un quadrupède. Mais
comment put-il y avoir une clavicule, puisque l’éléphant n’en a pas?
C’étoit probablement un radius ou une première côte. Selon
Scheuchzer, il ne restoit plus en 1706 avec le dessin (2) qu’une
portion d’omoplate et deux os qu’il croit du carpe (3); M. B lu -
menbach qui les a vus récemment les a reconnus pour des os d’élé—
phans (4). C’est de ce prétendu géant que les Lucernois ont fait le
support des armes de leur ville. 1
(1) Tiré des Lettres de M. Hammer. Voyez aussi Brucker Merckwurdigkeiten der Land—
schaft Basel, n°. X V , pi. X V , fig. 1 ,2 ; et Davila, p. 227 ; et le Recueil de Traités sur
l’Histoiré nationale par Bertrand, p. 28.
(2) F e lix Plater, Observ. medic, ,-lib. I l l , cap. D LX X X V I .
(3) Scheuchzer, Iter. A lp ., V , p. 36q et suiv.
Ü Magasin de M. Voigt, pour la Phys, et l’Hist. n a t ., t. V , p. 16 et suiv.