monde primitif de M. B a llensted t, pasteur du pays de Brunswick
(ire part., p. g 5 ) , et sans doute encore dans d’autres ouvrages.
Ces os étoient au pied d’une colline de gypse et d’anhydrite
mêlée de sel, connue dans le pays sous le nom de Lindenberg, et
qui s’élève à près de cent cinquante pieds au-dessus du niveau de
YOcker ; ils étoient recouverts d’environ douze pied* d’argile.
M. B erg er, ayant aperçu par hasard une grande mâchoire
parmi les pierres dont on se servoit pour recharger la chaussée,
se mit à faire des recherches dans les carrières de la colline , et
secondé par le propriétaire, M. Roe ver, il parvint à mettre à
découvert cet immense dépôt. Il s’y trouvait au moins, onze défenses
, dont une de onze pieds et une, dit-on , de quatorze pieds
huit pouces, courbée en demi - cercle parfait ; au moins trente
mâchelières, dont vingt-deux ont été reconnues par M. de Strombeck
pour entièrement semblables aux autres molaires fossiles d’éléphant.
Ce minéralogiste en a pris trois pour des mâchelières d’Afrique,
mais nous verrons plus bas ce qui peut faire douter de son assertion.
Quelques os avoient cinq pieds de longueur (i).
Nous trouvons encore dans le bassin du TVeser, le squelette
entier découvert en 1742, par Je docteur Koemg à Osterode, sous
C la u sth a l, et au pied du H a rtz qui regarde Goettingen, au même
endroit d’où l’on a eu une omoplate et un radius de rhinocéros
en 1773 (2).
On y avoit déjà déterré de ces os, en 17 24 ■> selon M. Blunienbach,
qui cite le fait d’après un mémoire manuscrit.
11 paroit y en avoir dans tout le pourtour du H artz ; on en trouva,
en i 663, près d’Herzberg selon Scheffer (3) , et en 1748 près de
Mauderode, dans le comté d’Hohenstein. Plus récemment, en i 8o3,
(1) Strombeck, notes sur la traduction allemande de la Géologie de Breislack, t. I ,
page 4^8.
(2) Bruckmann, Epist. in cent., I I , ep. 2 9 , p. 3o6.
^3) J^oyage au Hartz, dans la collection de Grundig.
on en a découvert près de S teig er-tha l, dans le même comté, selon
F eder ( i) v
M. Blumenbach, qui me fournit les faits précédons, a décrit lui-
même une trouvaille encore plus récente, faite tout près de là ,
en 1808, au pied du H a r tz, à une lieue de l’endroit où furent déterrés
les os de rhinocéros décrits par Hollman. Les os étoient à deux
pieds sous terre dans une couche marneuse, entre des-collines gyp-
seuses. Il y avoit quatre mâchelières d ’éléphant et une mâchoire inférieure
presque complète d’hyène (a).
Les os de Bettenhausen, près Cassel sur la Fulda (3), ainsi que
ceux de la Hesse en général (4j), et ceux d’Hildesheim sur Y ln -
nerste (5) et ceux des environs <Y Hildburghausen (6) appartiennent
encore au bassin du FFeser.
M. Grandidier, directeur du cabinet de Cassel, m’a fait l’honneur
de m’écrire que l’on y conserve dix mâchelières de B etten -
hausèn, trouvées en creusant un puits, et plusieurs portions découvertes
près de Cassel même, sur une colline calcaire.
Dans le bassin de Y E lb e , outre les squelettes entiers de la vallée
de YU nstruth, mentionnés ci-dessus, nous trouvons les nombreux
ossemens à’Esperstoe dt, dans le comté de M an sfeld , entre H a lle
en Sa xe et Q uerfurt, et dans un vallon qui aboutit à la vallée de
la Sala (7). Ce qui est, bien remarquable , c’est qu’une partie fut
trouvée dans une carrière de pierre dure : apparemment que c’étoit
dans quelque fente. Scheuchzer en avoit une molaire dans son ca- 1
(1) Magasin d’Hanovre.
(2) Nouvelles littéraires de Goettingen, 2 juin 1808 ; et une Lettre particulière de M. de
Bonnard, ingénieur des mines.
(3) Valch. in Knorr, Monum., t. I I , sect. I I , p. 162.
(4) Bausch, de Ebor. foss., p. 189.
- (5) I d . , ib.
. (6) Keissler, Voyages, I I , p. i 36o.
(7) Hoffmann et Beychlag, de Ebore fossili suevico Halen si, p. 9 ; Schultz, Commère,
litt, norimb., 1732 , p. 4°5 ; et Büttner, Ruder, dil. test., p* 2i5.