Il n’ est pas difficile de voir que c’est la dent de TrévôusC, pl. I ,
f ig , 5 .
■ Ce n’est qn’un germe encore entièrement intact et sans racines,
long de 0,185, large de 0,08 ; haut, depuis le collet jusqu’au sommet
d’une des pointes, de 0,06. Cinq sillons profonds le divisent en six
rangées d’éminences., chacune subdivisée en deux, excepté la dernière.
Les éminences partielles d’un eôté ont en avant une partie
saillante qui leur aurait nécessairement donné la figure d’un trèfle., si
la dent étoit usée à demi. Celles du côté opposé «croient restées
elliptiques. Celles-ci sont donc les intérieures. La dernière éminence,
•on le talon, est un gros mamelon impair, entouré d’autres plus petits.
Il -y a donc un talon ou un amas impair d’éminences de plus qu h
la dent postérieure inférieure ; et c’ est eneore une aaalogieavec Vhippopotame
et un rapport avec la supérieure moyenne.
Toutes ces dents, comparées une à une avec leurs correspondantes
dans le grand mastodonte de VO hio, offrent un-caractère
très-sensible dont je me servirai pour dénommer cette espèce : c’est
qu’elles sont beauooup plus étroites à proportion de leur longueur.
Une fois ces caractères obtenus, il nous a été aisé de reconnoître
les dents ou portions de dents isolées de cette espèce qui se .sont offertes,
à nous.
Pl. IV , fig. 7 , est la supérieure postérieure, qui se trouve av.ee sa
congénère dans le cabinet de leu M. Baldopinetti de Livourne.
Assez semblable à celle de Trévoux, pl. I , fig. 5 , elle a ses. collines
un peu plus lisses et son talon un peu plus allongé. Elle est longue
de 0,248, large dans son milieu (en d) de 0,096,
Pl. I , fig, 3 , du cabinet.de M. de D r é e , est La moitié antérieure
d ’une supérieure postérieure dont toutes Les pointes ne font que de
■ commencer à s’entamer. Les .racinesu’y soat'pasdéveloppées.
Pl. I II , fig. 8 j.ea.est une à ,peu.près semblable, où le talon seulement
est un peu moins usé.
Pl. I I, fig. ro , du cabinet de M. Ham m er,ea est une dont la dé-
tritioa est plus avancée et les racines plus développées.
Pl. IV, fig. 1 et 2, est dans le même état. Elle a été trouvée à la
Rochetta di Tanaro, près d’A s ti, et appartient à M. d’Incisa à
M ilan. M. Faujas m’en a donné le dessin : elle est d’un blanc de cire.
Pl. I , fig. 6, du P érou , rapportée par Dombey, en est une dont
la détrition est déjà profonde en avant , e t, je ne sais par quelle raison
, pas encore commencée en arrière.
Pl. I l , fig, i 3, du va l d A rn o , envoyée par M. Fabbrani, est la
partie postérieure d’une , non eneore usée.
Pl. IV, fig. 3 , du cabinet de l’université de Padoue, est la même
partie, plus usée. J’en dois encore le dessin à M. Faujas. Elle est
teinte erf roux vif, et son émail est très-luisant.
Pl. I , fig. r , de Simorré ( Daub. n». MCXJ ) , est un germe d’inférieure
postérieure, eassé eü avant.
Pl. II, fig. 8, du va l d’A rn o , est la partie postérieure d’uue inférieure
de derrière’, peu usée.
Pl. I I, fig, 6, du Camp-des-Gréans, rapportée parM. decHum-
holdt, est la même partie, nullement usée ; et fig. 4, une partie moins
considérable qui commençoit à s’user.
Pl. III, fig. 1 , de Sim orre, est la première rangée d’une postérieure
supérieure non encore sortie ni usée.
Quelques morceaux se sont trouvés trop mutilés pour être aussi
parfaitement déterminés : tel est le dessin envoyé par BT, Fabbroni,
d’une dent du val d’Arno, cassée aux deux bouts (pl. I I, fig. 9 ) ;
la dent cassée longitudinalement, trouvée aux environs d A s ti par
B®. G .-A . Dehtc (pl. I I , fig. 7 )5 celle du cabinet du comte d’A rio
à Padoue, trouvée dans les Alpes cénédoises, et cassée en arrière
(pl. IV, fig. 4):5 celle du cabinet de l’université de Pise (pl. IV ,
fig. 6 ), cassée en arrière et au bord interne, mais remarquable par
des festons plus nombreux que dans les autres.
Cependant tous ces morceaux viennent bien de la même espèce
que les-autres dents, quoique Ton ne puisse pas assigner leur place.
Une pièce bien intéressante, et qui prouve jusqu’à quel point la
détrition pouvoit user les dents dé cet animal,, c’est la portion de
mâchoire (pl. III, fig. 5)i Elle'est déposée au cabinet du roi, et on
la croit originaire de France, La grande molaire postérieure y reste
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