le sommet de la tète presque arrondi dans X éléphant cl A fr iq u e ,
et s’élevant dans Xéléphant des Indes en une espèce de double pyramide.
Ce sommet répond à l’arcade occipitale de l’homme et des autres
animaux, et n’est si élevé dans l’éléphant qu’afin de donner à la face
occipitale du crâne une etendue suffisante pour un ligament cervical,
et des muscles occipitaux proportionnés au poids de l’énorme
masse qu’ils ont à soutenir (i).
Cette différence de la forme des sommets vient de la différence
d inclinaison de la ligne frontale, qui fuit beaucoup plus en arrière
dans Xéléphant d’A fr iq u e , où elle fait avec la ligne occipitale un
angle de 1 15»,que dans Xéléphant des Indes, où elle n’en fait qu’un
de 90°.
De là naissent les principales différences du profil, comme, 1°. la
proportion de la hauteur verticale de la tête à la distance du bout
des os du nez aux condyles occipitaux , qui sont à peu près égales
dans Xéléphant d’A friq u e ( comme 33 à 3î ), et dont la première
est de près d’un quart plus grande dans Xéléphant des Indes {comme
24 à 19).
2Q. La proportion de la distance des bords des alvéoles des défenses
au sommet, a une ligne qui lui est perpendiculaire, et va du
bout des os du nez au bord antérieur du trou occipital. La première
de ces lignes est presque double de l’autre dans Xéléphant des Indes
(comme 26 a ily). Elle est d’un peur moins d’un quart plus grande
seulement dans Xéléphant d ’A.frique { comme 21 à 16).
Outre ces différences dans les proportions, il y en a dans les contours
: 10. le front de l’éléphant des Indes est creusé en courbe
rentrante et concave ; celui de Xéléphant d ’A friq u e est au contraire
un peu convexe.
20. Le trou sous-orbitaire est plus large dans Xéléphant des Indes.
Dans celui d’A fr iq u e , il ressemble plutôt à un canal qu’à un simple
3°. La fosse temporale est plus ronde dans X éléphant cl A fr iq u e ,
et l’apophyse qui la distingue de l’orbite, plus grosse (pue dans celui
des Indes, où celte fosse a un contour ovale.
Considérés par leur face antérieure, ces crânes offrent des différences
tout aussi marquées.
i°. La plus grande longueur de ce.tte face, prise du sommet au
bord de l’alvéole, est à sa plus grande largeur, prise entre les apophyses
post-orbitaires du frontal, comme 5 à 3 dans Xéléphant des
In d es, comme 3 à 2 dans Xéléphant d A frique.
20. L ’ouverture du nez est à peu près au milieu de la face dans
Xéléphant des Indes ; elle est plus éloignée d’un cinquième du bord
de l’alvéole que du sommet de la tête dans Xéléphant d’A friq ue.
Vus d’en haut, ces crânes diffèrent surtout par leurs arcades zygomatiques
, plus saillantes dans Xéléphant d’A friq u e que dans celui
des Indes.
Par derrière on est frappé de nouveaux caractères :
1°. La hauteur des ailes du sphénoïde fait, dans Xéléphant des
In d es, plus des trois quarts de celle de la face occipitale; tandis
que, dans Xéléphant c l A friq u e, elle n’en fait pas à beaucoup près
la moitié.
2». Dans Xéléphant d’A fr iq u e , l’extrémité postérieure des arcades
zygomatiques est presque de niveau avec les condyles.occipitaux;
dans celui des In d es, elle est beaucoup plus basse.
3o. L ’occiput est terminé supérieurement , dans Xéléphant
cl A fr iq u e , par une courbe demi-elliptique, et sa base est formée
par deux lignes en angle très-ouvert. Dans celui des Indes , les
côtés sont en arcs convexes et le haut en arc légèrement concave.
Les molaires sont placées, dans l’une et l’autre espèce, sur deux
l'gnes qui convergent en avant : elles ne diffèrent que par leurs
lames, ainsi que nous l’avons dit ci-dessus.
Ces caractères, pris de la forme du crâne, sont comme on voit
parfaitement distincts, ettrès-suffisanspour faire reconnoîtrelesespèces
vivantes, même à l’extérieur; mais avant d’en faire l’application aux
crânes fossiles, il étoit nécessaire de déterminer les variétés que