Sa crête deltoïdienne descend plus bas ; sa crête inférieure externe
fait moins de saillie en dehors (voyez pl. I , fig. 4 > A , celui d’Afrique,
et I celui des Indes).
Le canal du biceps est aussi plus large dans l’humérus d’Afrique
que dans celui des Indes.
Voyez pl. I , fig. 3 , où les têtes supérieures des trois humérus sont
représentées.
3». U avant-bras. Les fig. 16— 23 de la pl. VII, toutes au douzième,
en donnant une idée de la singulière conformation de l’avant-
bras, telle que nous l’avons décrite ci-dessus, montrent aussi que ces
os sont, comme les autres , plus grêles dans l’éléphant d’Afrique
(fig. 16, 19) que dans celui des Indes (fig. 20, 23). La comparaison
des fig. 19 et 23 qui montrent les têtes supérieures vues
perpendiculairement, fait voir que celle du radius est posée plus
obliquement dans l’éléphant des Indes, plus transversalement dans
celui d’Afrique.
Je n’ai pas trouvé entre le bassin de l’éléphant des Indes et celui
de l’éléphant d’Afrique de différences assez fortes pour qu’un dessin
prit les rendre sensibles.
4°. L e fémur. Dans les éléphans en général cet os est très-long
et fort aplati d’avant en arrière. L ’espèce d’Afrique l’a plus grêle et
à cou plus court, ce qui rend sa partie supérieure moins large que
dans l’espèce des Indes (voyez pl. V , fig. 6 et 7 ).
" 5°. La jam be. Le tibia d’Afrique est beaucoup plus grêle que
celui des Indes. On peut en juger par les fig. 10, n et 12 de la
pl. V I I , qui représentent le tibia des Indes, comparées aux fig. i 3,
14 et i 5 , qui sont de celui d’Afrique, toutes au douzième.
Du reste, les formes de ces os et de leurs facettes offrent peu de
différences.
■ 6°. Le pied de devant ne m’a offert, entre l’éléphant des Indes et
celui d’Afrique, d’autres différences que plus de grandeur dans tous
les os du pouce, et un peu plus de grosseur dans le métacarpien de
l’index, et dans celui du petit doigt du premier.
70. Le pied de derrière de l ’éléphant d’A friq u e se distingue de
celui des In d es, J°. parce que la facette tibiale de son astragale est
plus oblique; 20. la facette péronéenne de son calcanéum plus
large; 3°. son premier os cunéiforme plus petit, appuyant beaucoup
moins sur le métatarsien du second doigt ; ffgH l’os unique,
qui représente le gros orteil, plus petit et plus pointu ;: 5°. le métatarsien
du second doigt beaucoup plus mince à proportion (voyez
pl. V I I, fig. 6 , le pied des Indes, et, fig- 7, celui d’Afrique), Ces
différences s’accordent, ainsi que celles du pied de devant, avec
Celles que nous ferons bientôt remarquer dans le nombre des ongles.
6°. Différences prises des ongles.
On sait qu’il' y a depuis long-temps de l’incertitude parmi les
naturalistes sur le nombre des ongles de l’éléphant, et que quelques-
uns ont pensé qu’il est sujet à varier.
Il se peut en effet qu’un ongle tombe par accident; il est arrivé
aussi quelquefois que l’on a pris pour des ongles des excroissances
de la semelle du pied; mais il ne doit pas moins y-avoir un nombre
naturel, et que les circonstances peuvent seules altérer.
Je crois m’être aperçu que ce nombre n’est pas le même dans
l’éléphant d’Asie et dans celui d’Afrique; et si ma conjecture se
vérifie, ce sera un troisième caractère extérieur à ajouter à ceux
que fournissent déjà la forme de la tête et la grandeur des oreilles.
Voici sur quoi cette conjecture se fonde.
Tous les' éléphans de l’Inde, bien examinés, se sont trouvés avoir
cinq ongles devant et quatre derrière.
C’est le cas de l’ éléphant modelé à Naples, et représenté par
Buffon, tome X I; 'de l’éléphant mort à la ménagerie de Versailles,
et disséqué par Mertrud ; de celui qui mourut à Cassel et dont
parle Zimmermann; du foetus du cabinet de Brunswick, décrit par
ce dernier; de celui que représente Séba; enfin, du jeune éléphant
décrit par Camper.
Les trois éléphans des Indes de notre ménagerie avoient aussi ce
nombre.