soupçonne bien cette position de n’avoir pas été décrite exactement :
elle seroit peut-être la seule de son genre.
L ’Irlande a fourni des os d'éléphant même dans ses parties septentrionales.
Il y en eut quatre belles mâchelières de déterrées, en
1715, à M aghery, à huit milles de B eltu rb et, dans le comté de
Cavan, en ereüsant les fondemens d’un moulin (i)."
La Scandinavie , ce pays si peu propre à nourrir des éléphans
vivans, en contient cependant de fossiles.
M. Quensel, intendant du cabinet d’histoire naturelle de Stockholm
, a eu la bonté de m’envoyer le dessin d’une grande mâche-
lière inférieure très-usée du cabinet qu’il dirige; elle a été trouv.ee
dans une colline de sable, près du fleuve de Fie en Ostrobothmé.
J . J . Dcebeln a déjà décrit et représenté des os gigantesque^ (2) ;
déterrés en 1733 à Falkenberg, dans la province de Halland. A
en juger par les figures, ce sont une première côte et un os du carpe
d’un éléphant.
Les os déterrés en N orwège, dont parle Pontoppidan, ne peuvent
guère non plus se rapporter à autre chose (3).
Il n’est pas jusqu’à l’Islande qui n’en ait.
Thomas Bartholin fait mention d’une mâchelière d’éléphant, qui
fut envoyée de cette île kResenius ,0t donnée par celui-ci au cabinet
public de l’Univërsité de Copenhague. Elle étoit pétrifiée en silex (4).
Sloane en avoit une dans son cabinet, changée dans la même matière
(5); mais il n’en fait point connoître l’origine.
Pontoppidan eite aussi d’après Torfoeus un crâne et une dent
trouvés en Islande, et d’une grandeur prodigieuse.
C’est à l’orient de rAllemagne que commencent les immenses
plaines sablonneuses qui donnent leurnom à laPologne, et s etendent * 2 3 4 5
( ,) Francis Neville, Trans, p h i l . , t . X X IX n ° . 3 4 g , p - 3 6 7 . V o y e z a u ssi Neville e t
Uolineux, N a t. H is t, o f I r e l a n d , D u l l . , 1 7 =6 , i n - 4 ”. . P- I a 8 -
(2) Act. ac. nat. cu r ., vo l. V , ta b . V .
(3) Pontoppidan, H is t. n a t. d eN o rw é g e , t r a d , a n g l . , 1 7 5 5 , I I , -p. 2 6 2 .
(4) Act. med. Kajh., I , p . 83 , n °. X L V I .
(5) Mém. de TAc. des Sc . de Paris, 1 7 2 7 , i n - 1 2 , t . I I , p- 447*
sur toute la largeur de la Russie jusqu’àla mer Caspienne et aux monts
Ourals.
Le premier bassin qui s’y rencontre est celui de l’Oder. A son
égard il faut consulter la Silesia subterranea de P olkmami. 11 y
parle d’un humérus (i)pendu dans l’église de T reb n itz, d’un fémur
dans la cathédrale de Breslau (2), et d’un prétendu géant déterré
à L ieg n itz, en fondant l’église, dont les os furent distribués pour
être placés dans les principales églises du pays. Un fémur fut tiré
de Y Oder même en 1652, près de Kleinschem nitz (3).
A l’est du bassin de Y Oder, on trouve en Pologne et en Prusse
celui de la F istu le,
Quoique beaucoup moins examiné que ceux des fleuves d’Allemagne,
il a pourtant aussi fourni des os d’éléphans, et a donné lieu,
comme tant d’autres, à des récits de géans, sur lesquels on peut consulter
Y Histoire naturelle de la Prusse par B ock, tome I I, p. 3g4-
Conrad Gessner avoit déjà reçu une défense de ce pays-là (4).
Raczinsky mentionne une molaire découverte au bord même
du fleuve, à six milles de F irso v ie (5), et K le in , une autre déterrée,
en 1736, à six pieds de profondeur dans le sable, à demi-mille de
D an tzig , près le couvent de Saint-A deïbert (6).
Nous avons au cabinet du roi, deux molaires fossiles venues de
celui de l’Académie des Sciences, et indiquées comme originaires
de Pologne. Il y a apparence qu’on les doit à Guettard.
Le bassin du Dniester ou Tyras n’en est point exempt. Le même
K lein parle de molaires et de plusieurs autres os mis à découvert
par ce fleuve, en 1720 (7), auprès de Kaminiek.
Il y en a aussi sur le Bog ou Hypanis. On voit dans le journal de
(o i>i. xxv, fig, 1.
(2) I b ., fig. 2 .
(3) Eph. ac. nat. cur., a n .' i6 6 5 .
(4) De fig- tap-, p- i 37 .
(5) Hist. nat. P o l . , I , i .
(6) Hist.pise. nat. promov. miss., I I , p . 32.-
(7) Id. , ib,