sorbée organiquement; mais ce ne seroitpas le seul phénomène dans
lequel un corps devenu étranger seroit pompé par les vaisseaux
absorbans et disparoîtroit. La chose est connue de reste pour les
liquides. Pour les solides, je crois qu’on en a des exemples dans
quelques séquestres. On peut voir à cet égard la Dissertation d’Alexandre
Macdonald sur les Nécroses.
Les dents desdeuxmâchoires de l’éléphant se distinguent aisément
par leur forme. Celles de la mâchoire supérieure ont leurs lames disposées
de manière que leurs sommités sont toutes dans une surface
convexe. La table produite par leur détrition est aussi convexe. C’est
le contraire pour les deux choses dans celles de la mâchoire inférieure.
Un caractère encore plus frappant peut se prendre de la direction
des lames par rapport à la couronne ou à la partie triturante.
Celles d’en bas sont inclinées en arrière ; c’est-à-dire que l’angle
aigu qu’elles forment avec le plan de trituration est dirigé en avant,
du moins dans leur partie radicale ; car le sommet des antérieures se
recourbe un peu en arrière.
Celles d’en haut au contraire sont inclinées en avant, ou l’angle
aigu qu’elles font avec le plan de trituration est dirigé en arrière.
Il est toujours aisé de distinguer l’arrière de la dent de l’avant :
la trituration entamant bien plus en avant qu’en arrière, c’est le bout
le plus profondément usé de la couronne qui est toujours l’antérieur.
Il faut remarquer cependant que l’inclinaison des lames sur la
couronne diminue aux deux mâchoires à mesure que la détrition
augmente. Les lames postérieures qui s’usent plus tard, s’usent un
peu plus vite, parce que leur développement vers la racine continuant
quand celui des lames antérieures a cessé, elles sont poussées
en dehors avec plus de force : d’où il arrive que la table de détrition
devient de plus en plus perpendiculaire à la direction des lames.
On distingue encore les dents-appartenant à chaque côté, parce
qu’elles sont convexes àleur face interne,et unpeuconcavesàl’èxterne.
J’ai cherché à représenter celte marche de la dentition dans les figures de mes planches III
et IV.
PL IV , fig. 5 est un crâne d,’éléphant des Indes scié verticalement.
a. L ’entrée des narines. b b. L ’énorme épaisseur des sinus qui séparent les deux parois du crâne.
c . La cavité du cerveau.
d . L e trou occipital et le condyle droit de ce nom.
e . L ’alvéole de la défense.
ƒ . La cavité de la défense ouverte , pour montrer l’espace qu’occupoit son noyau pulpeux.
Dans l’espace depuis/jusqu’à g-, on a enlevé une portion de l’os maxillaire et tout l’os
palatin, pour montrer les dents et leurs germes en situation dans toute leur étendue.
h . Est la dent antérieure réduite presque à rien par la détrition et par la compression tant
de la dent suivante que de son propre alvéole.
i7 La dent en pleine activité, dont les racines commencent à se former en k , et dont la
partie triturante Z est déjà usée en table. Les lames postérieures m sont encore intactes.
n . Le germe de l’ arrière—dent encore enclavé dans sa capsule membraneuse, et celle—ci
logée dans une cavité de l’arrière-mâchoire.
o . Le nerf de la cinquième paire, qui donne des filets aux capsules des dents et à leurs
noyaux pulpeux.
Ces deux mêmes dents sont représentées plus en grand, pi. I I I , fig, 1 et 2.
Fig. I est la dent en activité; a, b, la portion de ses lames déjà usée en table ; b. c, la
portion encore intacte; d , e , f ses racines qui s’enfoncent entre les productions de l’alvéole
g-1 h , i .
On a enlevé toute la face intérieure des racines et de la base du fust de la dent, pour
montrer le noyau pulpeux, k , l , m .
Comme le corps de la dent est presque entièrement fermé et rempli, les petits murs
transverses n , o , p , q , r , s , sont presque entièrement raccourcis et comprimés ; mais en
revanche les pédicules f , u , v , x , qui servent à la formation des racines sont déjà fort
allongés.
Fig. 2 est le germe de l’arrière-dent, retiré avec sa capsule de la cavité de l’arrière-
mâchoire. a, b. Reste du périoste de l’alvéole.
c , d . Partie antérieure de la membrane externe d e là capsule.
e , / . Portion de cette membrane externe, détachée et rejetée en bas, pour montrer la
membrane interne g1, h , i .
k , k , 7c, k , etc. Productions transversales de cette membrane interne, lesquelles séparent
les lames de la dent et les murs gélatineux sur lesquels ces lames se forment.
On a enlevé les portions de la membrane qui réunissoient ces productions, afin de faire
voir les lames de la dent qu’elles couvroient.
Z, Z, Z. Le corps du noyau pulpeux de la dent.
m m , 772, m, etc. Ses productions ou les petits murs transverses qu’il envoie entre les
productions de la capsule et sur lesquelles se forment les lames de la dent.
n , n , n , n, etc. Lames dites osseuses transsudées par ces petits murs qui les enveloppent,
et dont l’ensemble doit former la dent. Les postérieures sont beaucoup plus courtes et n’enveloppent
pas aussi complètement leurs petits murs, parce que la transsudation commence
plus tard en arrière. . , r
,0 0. 0, 0, etc. L ’émail déposé sur ces lames par la face interne de la capsule. Il y en a
beaucoup moins sur les lameô postérieures , par la meme raison.