J’ai vw et dessiné en 1811 » dans le cabinet commencé par le roi
Louis Bonaparte, dans l’hôtel-de-ville Si Amsterdam., sous la direction
de M. Reinwardt, une moitié de bassin qu’une irruption
de la Meuse avoit.mise à découvert aussi dans le Bommeler- waerdt.
Le Moniteur cité ci-dessus {du 16 avril 1809) parle d’une autre
moitié de bassin, découverte par le TVaal, lors de l’inondation
qui rômpit la digue de Loenen , dans la province de Betuwe, un peu
au-dessous de Nimègue.
M. Brugmans, professeur de L e jd e n , m’a donné le dessin d’un
fémur trouvé dans ses environs.
Les parties plus élevées des Provinces-Unies n’en sont pas dépourvues.
Picaardt cite des ossemens monstrueux du pays de D renthe et
une défense longue de douze empans, déterrée en juillet i 65o, près
de Coevorden (1).
L ’A llem agne est sans, contredit le pays de l’Europe où Fon a le
plus trouvé d’os d’éléphams fossiles, non pas peut-être qu’elle en
recèle plus que les autres contrées, mais parce qu’il n’y a dans cet
empire, pour ainsi dire, aucun canton sans quelque homme instruit,
et capable de recueillir et de faire connoître ce qui s’y découvre
d’intéressant-
M erci, comptoit déjà en 1784 (2) quatre-vingts endroits où 1 on
avoit déterré de ces os, et plus de cent échantillons d’os dont 1 origine
étoit inconnue. M. de Zach fait aller le nombre des lieux à plus
de cent (3) ; et M. Blumenbach le porte au double (4).'
Tout le monde connoît l’histoire de l’éléphant découvert à [Forma,
dans le pays de G o th a , en 1696, et dont T entzelius et H oyer ont
donné des relations (5).
(1) Ann. Drenth., ap. Verster, loc. cit.
(2) Deitxieme lettre, p. 8.
(3) Monatliche Corresp., janvier 1800 , p. 29.
. (4) Archceologia telluris, p-, 12.
(5) TentzeUi, Epistola ad Magliabecchium., de sceleto clephantibo, Tonnte nuper effosso ;
Phil. Irans. , vol. X IX , n°. 234, p. 757-776; J . G. Ba yer, D e Ebore fossili, scm de sce-
On en a déterré un second en 1799, à cinquante pieds de distance
du point où l’on avoit trouvé l’autre ; et le célèbre astronome, M. le
baron de Z a ch a donné à cette occasion une description du terrain
plus circonstanciée ( i ) , dont nous allons profiter pour faire connoître
les détails de la découverte. Il y en avoit déjà une auparavant dans
le journal de M. V A g t (2).
Il existe deux Tonna ( Groeffen-Tonna et Burgtonna ), situés
tous deux dans des enfoncemens de la vallée de l’ TJnstrut, au-dessous
de Langensalza • et à droite tantde la S a lza que de VUnstrut.
Toutes les gorges de Cette vallée, comme de la plupart des vallées
basses de la Thuringe, sont occupées par des couches horizontales
d’un tuf calcaire tendre, qui contient des os, des bois de cerf, des
impressions de diverses feuilles , que l’on a jugé provenir de plantes
et d’arbres aquatiques du pays, et des coquilles qui ont paru appartenir
à Y helix stagnalis et à d’autres espèces d’eau douce. Ce
tuf se résout en certains endroits ën un sable marneux , que l’on emploie
depuis beaucoup plus d’un siècle à améliorer les terres. On l’obtient
en partie par des fouilles souterraines et irrégulières ; celles de
la commune de Burgtonna sont à quarante, cinquante et soixante
pieds de profondeur au-dessous du sol.
Les ouvriers y trouvent de temps en temps des os et des dents
d’éléphans et de rhinocéros, d’animaux du genre du cerf et de celui
de la tortue.
Ces dépôts de tuf alternent avec d’autres, en grande partie formés
de glaise, et dans lesquels on trouve aussi de ces os, quoique plus
rarement. 1
leto elephanti in colle sabuloso reperto; Ephem. nat, cur. dec. S , an. 7 -8 , p. 294, obs.
C L X X V ; voyez aussi les A d . erud. Lips., janv, 1697 ; et Valentini, amph. zoot., p. 26.
(1) Notice d’un squelette d’éléphant trouvé à Burgtonna, dans la correspondance relative.aux
progrès de la Géographie et de l’Astronomie, Journal allemand de M. de Zach, janv. 1800 ,
art. I I , p. 21 etsuiv.
(2) Magasin pour les nouveautés de l’Hist. nat. et de la Phys., par MM. Lichtenberget
Voigt j en a llem., t. III, !Y e. cah.