quinze pieds. Sa forme est plus arrondie, ses arêtes sont plus émoussées
, la fossette du milieu de sa face articulaire est plus profonde que
dans le vivant.
70. Le pied de devant. Comme les petits os fossiles se recueillent
toujours moins soigneusement que les grands, je n ai eu d abord du
pied de devant qu’un seul métacarpien, celui du petit doigt (pl. VIII,
fig. g , 10 et u ) . Je l’ai dû à M. G. A.■ Deluc. Il est encore
plus gros à proportion que dans l’éléphant des Indes, et annonce
un individu de neuf à dix pieds.
Mais dans mes voyages en Italie et parmi les objets trouves en
France, ou qui m’ont été envoyés d’ailleurs depuis ma première édition
, j’ai eu occasion d’observer plusieurs autres de ces petits os.
Pl. X , fig. 24, est un métacarpien de l’annulaire gauche trouvé
avec une mâchoire inférieure à Romagnano dans le Vicentin ; long
de 0,224, large dans le haut de o ,io 5, il annonce un éléphant de
quatorze pieds de haut; la portion externe de sa tête supérieure est
plus large à proportion que dans le vivant.
Même p l., fig. 23, est un métacarpien de l’annulaire du médius,
du val d’Arno, du cabinet de M. Targioni. La partie externe de sa
face supérieure y est également plus large que dans le vivant à proportion
de l’autre partie; il est long de 0,20, et provient d’un individu
de douze pieds.
J’ai pu observer deux semilunaires du carpe. L’un gauche, d’un
individu de moyenne taille, a été envoyé à notre Muséum des environs
d’Abbeville par M. Bâillon ; je le représente pl. X , fig. 22 ; il
est haut de 0,064, large de o, 117.
Le second plus grand et du côté droit (pl. X , fig. 18), large
de 0,162, haut de 0,104, est dans le cabinet de M. Targioni à Florence;
je les trouve l’un et l’autre plus courts d’avant en arrière que
dans le vivant. Celui de Florence a de plus son corps moins rétréci
en arrière ; au contraire dans celui d’Abbeville il est plus rétréci et
l'os est plus plat, comme écrasé.
Le cunéiforme droit (pl. X , fig. 19) es^ aussi du cabinet de
M. Targioni; il est large de 0,234 et haut de 0,081. U diffère peu
de celui de l’ éléphant vivant, si ce n’est en ce que la facette articulaire
postérieure est rectangulaire, et que dans le vivant elle est en
triangle.
Uunciforme droit (pl. X , fig. 20) également du même cabinet,
est large de o ,i44> et haut de 0,127. Il est moins large que celui
de l’éléphant vivant ; sa faoe supérieure est plus carrée ; les plans de
sa face inférieure sont plus prononcés.
J’ai encore trouvé dans ce cabinet un trapézoïde droit (pl. X ,
fig. 21 ) , large de 0,146, haut de 0,124. IJ diffère de celui du vivant
par un peu moins de longueur de sa facette supérieure, et un peu
plus de largeur de la facette latérale.
Ces quatre os proviennent d’éléphans à peu près de même taille
et peut-être sont-ils du même individu qui dans ce cas doit avoir eu
environ quatorze pieds et demi de hauteur.
Bien que chacun de ces os du carpe, pris à part, diffère en quelque
chose de son correspondant de l’éléphant vivant que je lui ai comparé,
comme ces os varient aussi jusqu’à un certain point d’un éléphant
vivant à l’autre, je n’ attache pas une grande importance aux
caractères qu’ils me fournissent.
8°. L ep ied de derrière. De tous les os qui composoient le pied de
derrière de l’éléphant fossile je n’ai pu examiner que le seul astragale.
M. M io t, ancien ministre de France en Toscane, a bien voulu m’en
confier un qu’il a recueilli dans le auzl d ’A rno. Je l’ai fait graver,
pl. I , fig. 2, F , et près de lui les <Mmx des éléphans vivans, I et A.
Outre sa grandeur, il se distingue au premier coup d’oeil, parce que
les angles de sa facette tibiale approchent davantage d’être droits, et
que la facette elle-même est plus carrée. Ce caractère n’est pas plus
individuel que les autres.
Une portion d’astragale du cabinet de Stuttgard, dontM. Joe-
ger m’a envoyé un dessin (pl. V I I I , fig. 4 ) est semblable à l’os du
v a l d’A m o . Tous deux sont de même grandeur, et viennent d’un
individu de dix à onze pieds.
Je n’ai pas été assez heureux pour me procurer aucun autre os
du pied de derrière de cet animal.
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