entendu parler qu’à la fin du dix-septième siècle. C’étoit le même
animal dont on âvoit des relations fabuleuses sous le nom de cato-
blepas ou dè càtablepnn (i).
Le sanglier d’Ethiopie d’Agatharchides, qui avoit des cornes, étoit
bien notre sanglier d’Ethiopie d’aujourd’hui, dont les énormes défenses
méritent presque autant le nom de cornes que les défenses de
l’éléphant (2).
Le bubale, le iiagor Sont décrits par Pline (3) la gazelle, par
Élien (4); l’oryx, par Oppien (5); l’axis l’étoit dès le temps de Cté-
sias (6) ; l’algazel et la corine sont parfaitement représentés sur les
monumens Egyptiens (7).
Elien décrit fort bien le yak, ou bos-gnlnniëns, Sous le nom de
boeuf dont la queue sert à faire des ohasSe-mouches (8).
Le buffle n’a pas été domestique chez les anciens ; mais le boeuf des
Indes, dont parle Elien (9), et qui avoit des rornes assez grandes pour
tenir trois amphores-, étoit bien la variété du buffle, appelée ami.
Lès anciens ont connu lès boeufs sans cornes (io), les boeufs d’Afrique,
dont lès cornes attachées seulement à la peau se remuoiertt
avécnlle (11) ; les boeufs des Indes, aUSsi rapides à la course que des
chevaux (12); ceux qui ne surpassent pas un bouc en grandeur (13) ;
'(1) Voyez Pline, lib. V III, cap. X X X I I ; et surtout ÆLien, lib. V I I , cap. V .
(2) /fF.lian., anim., V , 25..
(3) P lin e , lib. V I I I , cap. X V , èt lib. X I , cap. X X X V Ï Ï .
(4) Æ lia n . , anim., X IV , 1-4 •
(5) Op p ., Cÿn eg., I I , v. 44* 2 3 4 5 6 * 8 10 1 12 13 etsuiv.
(6) Pline, lib. V I I I , cap. X X I .
-(^) Voyez 1 egrandouvrage sur VKgjppte : A ntiq., IV,.pi. X L IX etpl. LX V I.
(8) Æ lia n . , anim., X V , i 4*
(g) Idem , I II, 34-
(10) Idem, I I , 53.
(11) Idem, I I , 20.
(12) Idem, X V , 24.
(13) Idem| ibid.
P R É L IM IN A IR E ,
les moutons à large queue ( i) ; ceux des Indes, grands comme des
ânes (2).
Toutes mêlées de fables que sont les indications données par les
anciens sur l’aurochs, sur le renne, et sur l’élan, elles prouvent toujours
qu’ils en avoient quelque eonnoissance; mais que cette-con-
naissance, fondée sur le rapport de peuples grossiers, n’avoit point
encore été soumise à une critique judicieuse.
L ’ours blanc a été vu même eu Egypte sous les Ptolomée (3).
Les lions, les panthères, étaient .communs à Rome dans les jeux :
on les y voyoit par centaines ; on y a vu même quelques tigres ;
l’hyène rayée, le crocodile du Nil y ont paru. Il y a dans les mosaïques
.antiques, conservées à Rome, d’excellens portraits des plus
rares de ces espèces ; on voit entre autres l’hyène rayée, parfaitement
représentée dans un morceau conservé au Muséum du Vatican ; et,
pendant que j’étois à Rome(en 1809), on découvrit, dans un jardin
du côté de l’arc de Galien, un pavé en mosaïque de pierres naturelles
assorties à la manière de Florence, représentant quatre tigres de Bengale
supérieurement rendus.
Le Muséum du Vatican possède un crocodile en basalte, d’une
exactitude presque parfaite (4). On ne peut guère douter que \’hippotigre
ne fût le zèbre, qui ne vient cependant que des parties méridionales
de l’Afrique (5).
Il seroit facile de montrer que presque toutes les espèces un peu
remarquables de singes ont été assez distinctement indiquées par les
; (1) Æ l ia n . , anim. III, 3. ;
(2) Idem, IV , 3a.
(3) Athénée, lib. V .
(4) Il n’y a d’erreur qu’un ongle de trop au . pie.d de derrière. Auguste en avoit montré
trente-six. Dion, lib. LV* 1 (5) -Çaraealla en tua un dans le cirque. D ion , lib. LX X V I I . Conf. Gisb. Cuperi de
Elepb. in nummis obviis. ex. I I , cap. VII.
e*