plus petite. Toutes ees obliquités sont dirigées vers le médius, en
sorte que celles du pouce et de l’index sont en sens contraire de
celles de l’annulaire et du petit doigt.
Tout le pouce de derrière se réduit h un seul petit os, un peu
pointu, qui adhère au premier cunéiforme par une facette ovale
un peu concave.
Le métatarsien du deuxième orteil a en haut une grande facette
triangulaire légèrement convexe pour le deuxième cunéiforme ; au
coté interne en avant une petite facette triangulaire, séparée du
bord, descendant obliquement et saillante, pour une facette correspondante
du premier cunéiforme; au côté interne une facette longue
et étroite contiguë au bord de la grande, finissant en pointé aux deux
tiers de la longueur de ce bord, pour le métatarsien du troisième doigt.
Celui-ci a en haut une grande facette en triangle isoscèle plane,
pour le troisième cunéiforme. Sa facette latérale externe est longue
et étroite, comme celle du deuxième métatarsien h laquelle elle
répond. L ’interne est plus courte, demi-ovale, n’occupant que la
moitié de la longueur du bord de la facetté supérieure. L ’interne
et l’externe sont contiguës à là grande, et descendent à peu près
verticalement. Sous l’externe l’os a une légère tubérosité.
La face supérieure du quatrième métatarsien est divisée en deux
par une arête, qui correspond à une échancrure du cuboïde; sa
facette latérale interne répond à celle du troisième pour la figure
et la position. L ’externe est peu sensible et se distingue mal
de la grande face supérieure.
Le métatarsien du petit doigt est singulièrement raccourci, et
aussi gros qu’il est long. Il a en dessus une facette ovale, légèrement
concave pour la face externe inférieure du cuboïde. Le bord interne
se réfléchit un peu pour toucher au quatrième métatarsien.
Les têtes inférieures des quatre grands os du métatarse donnent
lieu aux mêmes observations à peu près que celles du métacarpe.
Les os du métatarse et du métacarpe de l’éléphant, pris en général,
sont aisés à distinguer de ceux du rhinocéros qui sont aplatis
d’avant en arrière, et non en prismes triangulaires.
Quant à ceux de l’hippopotame, appartenant à des pieds à doigts
pairs, ils ont une autre symétrie, et leurs facettes sont d’ailleurs,
très-différentes.
90. Os des phalanges.
Les premières phalanges de tous les pieds sont un peu plus longues
que larges, un peu aplaties d’avant en arrière. Leur face supérieure
est légèrement concave; l’inférieure en poulie peu prononcée.
Les suivantes sont beaucoup plus larges que longues.
Les dernières sont petites et en demi-cercles ou en ovales.
Il y aurait des moyens de rapporter chacune d’ elles à son pied et
à son doigt par des caractères sensibles; mais nous ne croyons pas
nécessaire, pour notre objet, d’entrer dans un détail aussi minutieux.
Qu’il nous suffise de faire .remarquer ici en fait ce que déjà nous
avions annoncé dans notre discours préliminaire; c’est qu’il n’est dans
l’éléphant pas un os , pas une tête d’os qui ne se laissé distinguer de
ceux de tous les autres animaux, et qui n’indique, par conséquent,
d’une manière incontestable l’espèce dont cet os provient.
Ajoutons encore que, par une singularité remarquable, plusieurs,
des os de l’éléphant ressemblent beaucoup plus à ceux de l’homme
que les analogues d’aucun autre grand quadrupède, et surtout que
ceux des grands quadrupèdes de notre pays, les boeufs et les chevaux.
Tels sont l’atlas, toutes les vertèbres du cou, les corps des vertèbres
du dos; l’omoplate et le bassin à cause de leur largeur; le fémur à
causé de sa longueur et de la simplicité de sa forme ; l’astragale, le
calcanéum, les os du métacarpe et du métatarse. On doit donc moins
s’étonner que des anatomistes de profession, qui n’avoient pas vu
de squelette d’éléphant, aient pris quelquefois des os fossiles de ce
genre pour des os humains, et par conséquent pour des os de géans.
io°. Principales dimensions.
Pour terminer cette description et pour servir de bïse aux comparaisons
des os fossiles dont nous aurons souvent à entretenir nos
lecteurs, nous croyons devoir donner ici le tableau des principales