caractérisée (1), trouvée sous le lit de la M o selle, près de Pon t-à -
Moiisson.
Un germe de neuf plaques des environs de Metz, avoit été envoyé
au Muséum par M. de Champel (a).
■ Buchoz, dans sa première centurie de planches enluminées et
non enluminées, etc., décade I I I , pl. X , fig. i , représente une cinquième
dent d’éléphant pétrifiée trouvée aux environs de D icu lo -
ward, entre Pont-à-Mousson et N ancy, et déc. V I , pl. V , fig. a ,
une dent molaire trouvée aux environs de P o n t-à -M o u sso n ,
ayant p lus de d ix pouces de longueur.
M. B erger, président d’une société savante de Brèves, m’envoya
en 1810 le dessin d’un fémur long de quatre pieds, déterré
dans ce qui formoit alors le département de la Sarre.
Il y a beaucoup de ces ossemens en Picardie. On a déterré auprès
d’Am iens dans le faubourg dit de Beauvais, en i 8 i 3 ,une défense
entière; et en i 8 i 5, une petite màchelière. M. T ra u llé, correspondant
de l’Institut, observateur infatigable, eut la bonté de me faire
part de chacune de ces découvertes. Ces pièces étoient sous des bancs
de fragmens de silex, qui couvrent dans ce canton un lit de sable
mêlé de particules de craie. On y en a retrouvé depuis sur lesquels
M. R igollot, professeur en médecine, a lu , en 1819, un mémoire à
l’Académie d’Amiens.
M. T ra u llé possède aussi une suite nombreuse d’ossemens d’élé—
phans, et de rhinocéros, trouvés ensemble à Abbeville dans le
faubourg de M enche-court,• il nous en a envoyé des parties considérables
du tibia d’un très-jeune éléphant.
M. B âillon nous a adressé du même lieu une épiphyse supérieure
de tibia.
Le 20 septembre 1809, M. D uroché, ingénieur des ponts et
chaussées recueillit et envoya au cabinet du roi, des portions de
mâchelières, restes d un amas d os, qui avoit ete découvert a vingt—
(1) Joum. de P hys., t. X IV , p. 3a5 , pl. I I , fig. 3.
(2) Hist. nat., X I , n°. M X X X I.
un pieds de profondeur, à V iry près Chauny, au bord de la vjllée
de l’Oise, à mi-côte, et comme à Amiens sous un lit de gravier siliceux
et sur un lit de sable.
On connoît depuis long-tems 1 értelephans fossiles de la Belgique.
Le savant médecin T m G o rp , autrement Goropius Becanus (i), a
combattu dès le seizième siècle les préjugés qui faisoient attribuer à
des géans, des os et des dents de cette espèce, trouvés, anciennement
aux environs d’Anvers ,• et il parle à cette occasion des os de
deux éléphans déterrés près de V ilvorde, dans un canal que les ha-
bitans de Bruxelles firent creuser de cette ville à Rupelmonde, pour
éviter je ne sais quelles vexations que leur faisoient éprouver ceux
de Matines. Il les attribue, comme on le faisoit de son temps, aux
expéditions des Romains et nommément aux empereurs G alien et
Posthume.
JeanL aueren tzen , dans sonédition du Muséum regis Danioe de
Jacobæus, part. I , sect. I , n°. y 3 , rapporte l’histoire d’un squelette
cnxOtho Sperling vit déterrer à Bruges en i643, et dont un fémur
étoit conservé dans ce cabinet. Cetoit un fémur d’éléphant, long de
quatre pieds et pesant vingt-quatre livres.
M. de Burtin, dans le chap. I , § 2, p. a5 , de sa Dissertation sur
les révolutions delà surface du globe, couronnée à/Laar/em en 1787,
dit posséder une dent d’éléphant découverte en Brabant.
Il ajoute (p. 180, note) qu’une très-grande tète fossile de cette
espèce a été retirée d’une rivière, à deux lieues de Louvain, par des
pêcheurs.
M. Delimbourg parle aussi en général de ces os dans un mémoire
inséré parmi ceux de l’Académie de B ruxelles (2).
Outre ceux de Lorraine, dont nous avons parlé, i l y en a plus
bas sur la Meuse. M. Valenciennes a rapporté pour le cabinet du
ro i, des fragmens de défenses, recueillis dans les couches supérieures
et meubles de la montagne de Sa in t-P ierre, près M aës-
(1) Origin. Anverp., lib. II, p. 107 ; Gigantomachia.
(2) Tome I , page 410.