vis-à-vis M anheim , et un fragment pêché dans le Rhin même,
près de cette ville.
Il y avoit chez M. Gm elin , apothicaire à Tubingen, une mâchoire
inférieure trouvée dans le Rhin, également près de Manheim
(1), et dans le cabinet de Künast un grand os aujourd’hui
déposé dans celui de l’Ecole de Médecine de Strasbourg.
En février 1819, des bateliers tirèrent du Rhin, qui étoit alors
très-bas à Sandhofen près de M anheim , une mâchoire inférieure
d’éléphant très-bien conservée, en même temps qu’un énorme
crâne d’aurochs.
M. Tiedemann, savant professeur de H eydelberg, qui me fait
part de ce fait, m’écrit aussi que le 21 juillet 1817 on découvrit
à une demi-lieue de cette dernière ville, sur le chemin de Schwet-
zing en , à trente-six pieds sous terre dans une sablonnière, une défense
de six pieds de longueur, bien qu’altérée à sa base et à sa
pointe ; elle est déposée au cabinet de l’Université, M. Tiedemann
en a du même endroit un fragment de cubitus,
M erck décrit dans l’ouvrage cité \>\ns\id.aume omoplate, un humérus,
deux fém u rs, une défense, un ischion et un cubitus déterrés
sur le bord du Rhin, dans un banc de gravier, près (X Erfeldeh,
dans le pays de Darmstadt. Il y avoit auprès un crâne de rhinocéros.
Le bassin d’éléphant déposé au cabinet de Darmstadt a probablement
été déterré dans ces mêmes environs, à ce que m’écrivit dans
le temps M. Fischer. Il y a encore dans ce cabinet, selon le même
naturaliste, des dents trouvées à Erbach en Rheingau.
François Beuth possédoit cinq mâchelières et une défense tirées
du R h in , près de D usseldorf (2)..
(1) Commère. Noricum, 17( f i , pl. I II, fig. 10, p. 297 ; et Keissler, loc. cit.
(2) Julice et montium subterranea, Dusseld. 1776, 8°., p. 7 7 , n°. i 5 Nous remarquerons
une erreur plaisante de cet auteur au sujet de ces dents. Ayant trouvé dans le Protogcea de
Leibnitz, une figure de la molaire d’éléphant déterrée à T jd e , il vit bien que les siennes
étoient semblables, mais il se figura que T jd a étoit le nom de l’animal auquel Leibnitz rap-
portoit ces dents, et il se fatigua en recherches pour savoir quel est cet animal nomme Tyda,
dont il ne trouvoit de mention nulle part.
M. de Schlothein a une mâchelière des environs de cette même
ville dans son cabinet (i).
M. Leidenfrost, professeur à Duysbourg, avoit une mâchoire
inférieure, un humérus, un fragment de'fémur et deux mâchelières
des bords de la L ip p e, près de Schom beck, dans le duché de
C lêges, à peu de distance du Rhin (2), toujours avec des fragmens
de rhinocéros.
Dès 1746, il est parlé d’un grand nombre d’os déterrés à Lippen-
heim , près de VFesel (3).
Le Moniteur du 16 avril 1809 rapporte que dans une prairie voisine
de W esel, que le Rhin avoit inondée, on découvrit lors de sa
retraite une mâchelière pesant trois livres et quatorze onces.
Le cours du Rhin et de la Meuse en étant si riche, les alluvions
de leurs embouchures n’en pouvoient manquer; aussi la Hollande
en est-elle pleine.
Plempius (4) parle d’un fémur tiré de XIssel, près de Doesbourg.
L u lo f fait mention d’une dent et de plusieurs os déterrés dans la
vallée de XIssel, près de Zutphen(S).
P a lier décrit nn fém u r de quarante-un pouces de long, mis à
découvert avec une vertèbre, par une irruption de la M euse du
11 février 17 5j , près de H ed el, dans le Bonimeler-waerdt.
Verster donne d’excellentes figures, faites par Camper, d’une
portion considérable de crâne d’un jeune individu et d’une portion
de bassin déterrés non loin de là , près de B ois-le-D u c (6), et dont
Camper lui-même avoit parlé dans son Mémoire sur le crâne du rhi-
nocéros bicorne (7). . 1
(1) Connoissance des Pétrifications, en a llem., Gotha , 1820, p. 5.
(2) Merck, troisième lettre, p. i 3.
(3) Commère, litter. Nunningiiet Cohausenii.
(4) Remarques sur l’Anatomie de Catrol, p. 70, ap. Palier, Soc. de Harlem tome X I I
p. 373 et suiv.
(5) Beschouwing des Aard Kloots , §4a 5, ap. Palier, loc. cit.
(6) Mém. de la Soc. de Haarlem, t. X X I I I , p. 53— 85.
(7) Acta ac. Petrop., 1 7 7 ,, part. I I , p. ao3.