sont dans des brèches fluviatiles, ainsi qu’un astragale et une portion
de défense de P u zzu o lo , village situé entre Monte-pulciano et le
lac Trasim ène, où il y avoit aussi une portion de mâchoire d’hippopotame.
J’ai vu toutes ces pièces dans son cabinet. Enfin il cite
un morceau de défense agatisé, que possède M. Charles de Sorbello
et qui a été trouvé tout près du lac.
Vers la rive gauche du Tibre, M. C a n a lia eu des lames de dents
d’éléphans trouvées près de Casalina, village au nord de Tadi e>t
au midi de Perugia. P a sseri avoit déjà*cité un crâne, une mâchoire
inférieure et un fémur long de cinq pieds des environs de T o d i(i). ^
Les États du pape entre les Apennins et 1 Adriatique ont aussi
fourni des os d’éléphans. Pa sseri, dans son Histoire des fossiles du
territoire de Pesaro (2), parle d’une défense déterrée par le courant
d’un ruisseau en 1759 ^ Orciano, dans le duché d Urbin, près de
Fossombrone sur le Metauro. Dès le dix-septième siècle on en avoit
trouvé une au même endroit qui a été long-temps suspendue au mur
de l’église. Une troisième, découverte à la Schieggia près de Gubbio
sur la voie flaminienne, aux sources du Fiume.s in o, est encore conservée
dans la bibliothèque de Gubbio (3).
M. P a u l Spadoni, professeur à M acerata, a décrit une défense
trouvée en janvier 1808 dans une marne argilleuse, à Belvedere dans
la marche $ Ancône,non loin de Jesi, qui est aussi sur le Fmmesino{k).
Quelques personnes n’ont pas manqué d’attribuer ces fossiles à la
défaite FA sd ru ba l sur le M etauro, l’an 207 avant J.-C. (5). On
voit en effet dans T ite-Lioe qu’il y eut plusieurs éléphans tués à cette
bataille par leurs propres conducteurs (6).
Mais on doit dire ici, comme dans toutes les occasions semblables,
(1) Passeri, Della storia dei fossili dell agro Pesarese, ed altri luoglii viemi, e tc ., sec. e .,
Bol., 1775, p . 56 et 57.
(2) Passeri, lo c .c it., p. 58.
(3) Id. I H 63.
(4) (Note is0. 2 , p. 8.) Yoir la zneme brochure de MM. Spadoni et Canali.
(5) Passeri, loc. cit. , p. 62.
(6) Titer-Live, lib. X X Y II, cap. XLIX.
qu’un fait aussi général que celui des os fossiles d’éléphans n’admet
pas d’explications particulières.
Quand on passe de l’État de l’Église en Toscane, en suivant le
T ib re, le Clanis ou Chiane et 1 ’A m o , les os d’éléphans deviennent
de plus en plus nombreux. Le v a l de Chiana, le v a l d’Am o et les
vallées particulières qui y aboutissent, semblent en fourmiller.
Tout nouvellement M. Fabbroni vient de m’envoyer deux lames
d’un germe de grande màchelière, recueillies dans cette partie du
val de Chiana , que les travaux de M. Fossombrom ont rendue si
belle et si fertile, d’un marais fangeux et pestilentiel qu’elle étoit
avant les opérations de ce grand administrateur.
C o ltellin i cite quatre endroits différens du territoire AeCortone,
où il s’est trouvé des os et des défenses ( i) ; peut-être les mêmes
dont parle Targioni T o z z e tti dans ses voyages en Toscane (2).
Celui-ci possédoit personnellement un grand morceau d’ivoire de
Lucignano non loin de Cortone (3).
M. Georges S a n ti, professeur de l’université de P is e , possède
une portion de mâchoire d’éléphant trouvée près de C olli-lun go,
dans un vallon qui du pied de M onte-pulciano aboutit au grand
va l de Chiana. Elle étoit dans ce sable consolidé que l’on appelle
t'pfo en Italie, et qui contient des corps marins et des bois étrangers
pétrifiés.
C’est dans le va l de Chiana, au territoire d’A r e z z o , que le
grand-duc Ferdinand I I , ce généreux protecteur des sciences, fit
déterrer un squelette entier en i 663 (4),, dont proviennent encore,
selon T argioni, une partie des os conservés à F lo ren ce, et dont
paraissent avoir parlé Stenon (5) et Boccone (6).
(x) Journ. -Mtr., juillet 1761 ; et-Buff. , Hist. n a t ., supplément, -t. Y , p* 5i-5»
(2) Viagg. p e r la T o s c ., Y I I , p. 4 *3.
| ) I d . , Y I I I ,p . 401»
(4) Descrizione del Museo Cospiano, par Lorenzo Legati, p. 6 , n°. 11 ; Targioni, Y ia g g .,
Y I I , p. 392 ; et Fortis, loc. c i t ., p. 298.
(5) De solido intra solidum, p. 64-
(6) Recherches et Observations naturelles, p. 827.