lequel Court mençôit alors l’année sacrée en étoit un assez bon moyen.
On coffiptendroit ainsi qu’il Se serait écoulé de 120 h i 5o ans entre
le temple d’Esrté et celui de Dendéra.
Mais, dans cette hypothèse, il resteroit à savoir dans laquelle des
grandes années ces constructions auroient eu lieu ; ou celle qui a fini
en 138 après, ou celle quia fini en i 3aa avant J.-C., ou quelque autre.
Fëu Visconti, premier auteur de cette hypothèse, prenant l’année
sacrée dont le commencement répondoit au signe du lion, et jugeant
d’après la ressemblance des signes, qu’ils avoient été représentés
à une époque ou les opinions des Grecs n’étoient pas étrangères
à l’Egypte , ne pouvoit choisir que la fin de la dernière grande
année , ou l’espace écoulé entre l’an 12 et l’an 138 après Jésus-
Christ (1), ce qui lui semble s’accorder avec l’inscription grecque
qu’il neCOUnoissûit pas bien encore, mais où il avoit ouï dire qu’il étoit
question d’un Gesâr.
M. de Paravey vient de considérer ces zodiaques sous un point
de vue nouveau, qui pourroit embrasser a la fois et la révolution
des équinoxes et celle de la grande année. Supposant que le planisphère
circulaire de Dendéra a dû être orienté, et que l’axe du
9 nord au sud est la ligne des solstices, il voit le solstice d’été au
second des gémeaux, celui d’hiver à la croupe du sagittaire, la
ligne des équinoxes passeroit par les poissons et la vierge, ce qui
lui donné pour date le premier siècle de notre ère.
D’après cette manière de voir k division du zodiaque du portique
ne pouvoit plus se rapporter aux colures, et il falloit chercher ailleurs
la marque du solstice. M. de Paravey ayant remarqué qu’il
y a , entre tous les signes, des figures de femmes qui portent une
étoile sur la tète et qui marchent dans le même sens , et observant
que celle qui vient après les gémeaux est seule tournée en sens
(1) Traduction d’Hérodote, par Larcher, t. II, p. 5.70,
P R E L IM IN A IR E , CXXVII
contraire des autres, juge qu’elle indique la conversion du soleil ou
le tropique, et que ce zodiaque s’accorde ainsi avec le planisphère.
On voit que cette idée de M. de Paravey s'accorderait merveilleusement
aussi avec celle de M. Yisconti,
Elle seroit confirmée encore par une opération que M. Dejambre a
faite sur le planisphère circulaire, car en plaçant les étoiles sur la
projection d’Hipparque, d’après la théorie de cet astronome et d’après
les positions qu’il leur avoit données dans son catalogue, augmentant
toutes les longitudes pour que le solstice passât par le
second des gémeaux, il a presque reproduit ce planisphère, et « cette
» ressemblance, dit-il, auroitété encore plus grande s’il eût adopté
» les longitudes telles qu’elles sont dans le catalogue de Ptolomée,
» pour l’an ia 3 de notre ère. Au contraire en remontant de i5 ou 26
» Siècles, les ascensions droites et les déclinaisons seront changées
1» considérablement et la projection aura pris une figure toute diffé-
» rente (1).
>» Tous nos calculs, ajoute ce grand astronome, nous ramènent à
»' cette conclusion que les sculptures sont postérieures à l’époque
» d’Alexandre. »
Une confirmation d’un autre genre vient d’être donnée à cette opinion
par M. Le Tronne, membre de l’Acad, des Belles-Lettres, qui,
dans une dissertation aussi solide qu’ingénieuse, a prouvé que l’on a
construit sous les Ptolomées et sous les Romainsplusieurs édifices selon
l’ancienstyle de l'architecture égyptienne, couverts encore d’hiéroglyphes;
que les inscriptions grecques (2) gravées sur leurs frontispices
(ij) Delanibre, note à la suite du .rapport sur le Mémoire,de M. de Paravey. Ce rapport est
imprimé dans ;les nouvelles Annales des Voyages, t. VIII.
(2) Voyez le Mémoire de M. Letronpe, dans le Journal.des .Savans de mars et dans celui
de mai 1821. Cette inscription gravée sur le listel du .portique, y est restituée ,et expliquée
comme il suit : « Pour l’empereur Tibère César, jeune Auguste, fils du divin Auguste,
Avilius Publius Flaecus .étant préfet , .................. étant épistratége, Sarabion Tricambus
étant stratège, les habitans de la métropole et du Nome, le pronaos à Venus, déesse très