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 dans ce même portique, au pied des portes  
 de  fer,  avec  cette inscription si simple,  tirée de  
 la Sainte-Ecriture : 
 «  C’est ici le lieu de mon repos (1 ) ; il me plaît;  
 j ’y demeurerai.  » 
 Elle est en  géorgien ;  les  lettres  sont  grandes  
 et d’un  beau  style ;  quelques-unes ont  été  effacées  
 à force de marcher dessus. 
 La grande cour du monastère est occupée par  
 trois églises,  rangées  sur une  seule ligne de  l’est  
 à l’ouest. Au milieu s’élève la plus  grande, vaste  
 édifice dédié  à la Sainte Vierge ;  celle de  Saint-  
 George , beaucoup plus  petite,  est  à  l’est,  derrière  
 le choeur; et celle de Saint-Nicolas,  la plus  
 petite des trois ,  à l’ouest,  devant  la  grande façade. 
  Dans  le  fait,  ce n’est  qu’une  chapelle  qui  
 n’a rien de bien  remarquable,  et qui paraît plus  
 moderne que le reste.  Saint  Nicolas jadis n’était  
 que  froidement honoré ; mais  depuis qu’un empereur  
 l’a  pour patron,  son  culte  en a  reçu  un  
 nouvel  éclat. 
 conquête de  cette ville ne fut faite par le sultan Alp-Arslan  
 et par les émirs ligués avec lui, entre autres celui de Tovin,  
 qu’en  1064 ( 456  de  l’H .)   : on sait  d’ailleurs  que  les  descendants  
 de  Chavir  furent  gouverneurs  d’Ani  jusqu’à  
 Aboul-Asvar, que David emmena prisonnier. 
 (1)  Voyez  l’original  géorgien  de  cette  inscription  ,  
 IIIe série de mon atlas,  pl.  21, iîg.  n . 
 C’est entre cette  chapelle  et  la  grande  église  
 qu’on  débouche  en  entrant  par  le  portique de  
 David.  Je  fus  étonné de me  trouver au pied  de  
 ce bel édifice, que je ne m’attendais guère a rencontrer  
 au milieu  de  ces  rochers sauvages.  Vue  
 de trop près,  cette église n’y gagne pas, à cause  
 de la multitude de chapelles, de vestibules qu’on  
 a accolés au vaisseau principal.  On en juge mieux,  
 ainsi que de tout le monastère, en les regardant  
 d’en haut du pied des rochers  d’où je les ai dessinés. 
 Le  style  est  le  même  qu’à  la  cathédrale  de  
 Routais ;  mais  on  a moins  prodigué  les  ornements. 
   Les trois grandes façades de  l’ouest,  du  
 nord  et  du  sud  qui forment la  croix  byzantine  
 sont aussi décorées de fausses arcades ou niches  
 plates,  percées  de  trois  fenêtres,  dont celle du  
 milieu est la plus grande. 
 Les chapiteaux,  bases  et  filets qui  encadrent  
 ces fausses arcades ont été  copiés  sur Koutaïs :  
 mais  point  de  moulures  ni sur les  fenêtres,  ni  
 '  sur la corniche. 
 La façade du choeur  seule est bien loin  d’être  
 aussi  grandiose, aussi belle que celle de Koutaïs.  
 Au lieu  d’imiter ces  deux  belles  grandes  niches  
 angulaires,  on  a  exprimé  les  trois  choeurs par  
 trois  sorties  semi-circulaires,  comme  à  Pit-  
 zounda,  qu’il  paraît  en  général  qu’on  a  copié  
 pour le plan intérieur de  l’église,  à  l’exception