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 pas  bon  que  nous  obéissions  à  quelqu’un  de  
 notre  nation;,  unissons-nous  et massacrons  ce  
 Sourmag,  pour  que  nous  gouvernions  seuls  
 comme autrefois.  Nous  paierons  tribut  au plus,  
 fort,  et nous vivrons  en paix.  » 
 Sourmag, averti à temps des projets des Géorgiens, 
  se sauva dans le Dourdsoukhéthi, chez son  
 oncle. Aidé de ses secours et de  ceux du roi des  
 Ossi,  cousin-germain  de Sourmag,  il  étouffa  la  
 rébellion et punit les coupables. 
 Ce fut en suite de ce secours des habitants du 
 Dourdsoukhéthi,  que  Pharnavaz  accorda  à  des 
 familles  des Koukasines qui s’y  étaient réfugiées 
 et considérablement  augmentées  dans  ce pays, 
 des  terres  le  long  des  cimes  des  montagnes  , 
 dans  le  Didoéthi,  le  Mlhiouléthi,  jusqu’à  l’E-.  
 grissi. 
 Il cfrigea deux idoles, Ainini et Danini,  sur  le 
 chemin  de  Mtzkhétha.  Il  épousa  une  fille  du 
 gouverneur persan de  Bardavi;  il  en  eut  deux 
 filles ;  il accorda l’une à un  fils de Koudji,  eristav  
 des  villes  de  Gatchiani  et de Chamchvildé, 
 et  l’autre  à  un  Persan nommé  Mirvan,  de  la 
 race  de  Néhrod,  qu’il choisit pour  son  successeur  
 (1). 
 (1) Ce règne  de 75 ans paraîtra  un peu long,  et  certainement  
 il y a ici quelque lacune. Une partie du long règne 
 Mirvan,  gendre  de  Sourmag,  
 i4o  ans  avant  J.-C.  (Chr.  g .) 
 Sous  ce  Persan  ,  les habitans  du  Dourdsoukhéthi  
 cherchèrent à  se détacher  de  la Géorgie ;  
 mais Mirvan aidé de  ses sujets  traversa les montagnes, 
  battit les Dourdsoukes,iÿivagea leur pays  
 et le Tchartali (Kartali). A son retour,  il fit construire  
 avec des pierres et de la chaux, une porte  
 qui fermait le passage du Térek ;  il l’appela Da-  
 rubal;  c’est Dariel aujourd’hui  (i).  j 
 Mirvan  était  contemporain  d’Archag  ou  Ar-  
 saçe  I ,  roi  d’Arménie,  avec  lequel  il  vivait en  
 bonne  amitié ;  il  donna  ‘sa  fille  à  Archag,  fils  
 d’Archag,  et  laissa pour héritier  en  109,  avant  
 J.-C,,  son fils Pharnadj. 
 Ce roi fonda pour  son  idole Sadéni, une  ville  
 qu’il  appela du  même nom.  Puis  il  favorisa  le  
 culte du feu en Géorgie,  fit venir des mages de 
 de  Sourmag correspond  à l’e'poque  où Arsace,  autrement  
 dit Mithridate I, roi des  Parthes , conquit  l’Arménie  et  la  
 donna a  son  frère  Vagharchag.  Ce  premier  roi  arsacide  
 de  l’Arménie  fit  de  grandes  conquêtes  sur  les  Lazes  et  
 dans les contrées du Caucase. Ce Mirvan, Persan de la race  
 de Nébrod,  pourrait bien être un roi que Vagharchag imposa  
 dans sa grande expédition  aux Géorgiens ,  en  le  faisant  
 allier  avec  quelque héritière du pays. 
 (1) Massoudi,  dans  leMag. asiat.  de Klaproth,  p.  287,  
 attribue  la  fondation de Darial ou du  château  des Alains  
 à  Asfendiar  ou  Spandiat,  fils de  Joustasf.