David en Arménie, où il prit Ani sur les Seld-
joukid.es.
Dimitri, fils de David, leur enleva le Cbirvan
à main armée; David lui-même marcha à la tête
de ses troupes jusqu’à Derbend.
• Parmi les monuments du règne de David II r
il en est peu d’aussi bien conservé que le fameux
monastère de Ghélatlii, l’une des retraites favorites
de ce grand roi ; il y fit construire la belle
église dédiée à la Sainte-Vierge^ la plus grande des
trois églises. Il fit ériger aussi le portique qui servait
jadis de principale entrée au monastère, et
qu’il fit fermer par deux portes de fer, trophées
de ses victoires ; la tradition prétend que David
III les avait emportées de Derbend dans
l’une de ses expéditions. On verra plus tard
dans ma description de Ghélathi, la manière
dont M. Frâbn réfute cette tradition, et son opinion
sur ces fameuses portes.
David voulut être enseveli dans ce portique
au devant des portes, où j’ai vu son tombeau ; il
mourut en iü 26.
Démétrius Ier, fris de David III, marcha sur
les traces de son père, défendit son peuple centre
ses ennemis et le rendit heureux. Les princes
Orpélians commandaient avec gloire sous ce
valeureux roi. A la fin de ses jours, Démétrius
se fit moine et laissa en 1156 la roy auté à son fils
aîné David IV, qui ne régna que deux ans.
David IV avant de mourir, fit jurer à son frère
George III, sur la croix de Ninon, qu’il se contenterait
de la régence de la Géorgie pendant la
minorité de son fils Démétrius ; mais George qui
voulait régner, engagea les grands du royaume,
et principalement Ivané Orpélian, par des flatteries,
à le mettre sur le trône. Il fut couronné
roi au préjudice de son neveu.
Le régné de George fut des plus glorieux; ses
états s’agrandirent considérablement} il reprit
en 1161, Ani et la province de Chirag sur les
Seldjoukides. En n 63, il prit Tovin dont il détruisit
toutes.les mosquées et d’où il emmena
60,000 prisonniers. Le célèbre Chams-Eddin
Eldigouz, prince de l’Aderbeidjan et d’Ispahan,
informé de cela, rassembla toutes ses troupes, et
battit George, qui se réfugia dans Ani, où il se
défendit vigoureusement pendant 3o jours et
repoussa l’ennemi.
La fin du règne de George fut marquée par
des événements affligeants et dont son usurpation
était la cause. Ivané Orpélian, qui rivalisait
pour ainsi dire de puissance avec son roi, soit
par ambition, soit par mécontentement, ourdit
une conspiration pour remettre sur le trône Démétrius
, neveu de George. Il parvint à faine entrer
dans ses vues les grands du royaume qui
l’abandonnèrent bientôt après pour retourner à
George, qui se sentant le plus fort, vint mettre