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 DE 
 NAKOLAKEVI,  ZÉDA-TMOGVI,  VARDSIE. 
 Mais  depuis  longtems  j’ouvrais  de  grands  
 yeux à la contemplation de phénomènes toujours  
 plus énigmatiques,  toujours plus extraordinaires  
 pour moi. Déjà  à Gobiéti  j’avais vu des formations  
 schisteuses de  la craie  inférieure, dont  les  
 parois  noirâtres  encaissent  le Kour,  percée de  
 jets  d’une  vraie  dolérite. 
 A Akhachénié, des blocs de trachyte arrondis,  
 comme roulés, semés sur les pentes des collines,  
 m’avaient  singulièrement  étonné..  Cette  vallée  
 circulaire d’Aspindsé,  bordée  de  rochers  trap-  
 péens  et de  lits  de  trass  ou de  cendre  jaune  et  
 rouge, ne me paraissait pas une vallée ordinaire.  
 Puis  cette  première  écluse  du Kour  au-dessus  
 d’Aspindsé,  et  cette  seconde  digue  qui  commence  
 au-dessous de Kherthvis me présentaient  
 des,formes par trop inusitées dans  nos systèmes 
 neptuniens.  Enfin  à Kherthvis,  il  était  certain  
 que  j’étais  dans  le  voisinage  d’un  volcan.  En  
 effet,  ici  commencent  sérieusement  les formations  
 purement  volcaniques. 
 En  remontant  le Kour pour  aller  à  Vardsie,  
 je  ne  trouvai  les  deux  parois  qui  encaissent  le  
 fleuve  que  composées  de  brèches  volcaniques  
 qui  forment des bancs de  /¡.o  à 5o pieds d’épaisseur  
 sur  lesquels  viennent  dés Coulées  de  dolé-  
 rit e.  Celle-ci en  se refroidissant  s’est divisée  en  
 poly èdres et même en prismes réguliers à 6 pans  
 qui ne laissent rien à  désirer  à  côté de  ceux des  
 sept montagnes des  bords  du Rhin.  Ces coulées  
 de lave basaldsée ont de 20 à  100  pieds d’épaisseur. 
   Par-dessus reviennent  des bancs de brèches  
 volcaniques  très-angulaires  de  tous genres,  
 liées par une masse volcanique  ou  par  des  cendres. 
   Ça  et  la,  celles-ci  forment  des  lits particuliers; 
   elles  sont  blanches,  grises,  rouges,  
 bleuâtres, etc., mêléesde temps en temps de fragments  
 et  de lapillis. Compactes  et durcies,  elles  
 ont  offert  au  ciseau  une masse  facile  à  tailler; 
 1 on me fit voir  sur  la  rive  gauche  du Kour des  
 grottes que la  patience humaine y avait excavées. 
 Je  vis  .quelquefois  le  grès  analogue  à  celui  
 des  montagnes  d’Akhallsikhé  servir  lui-même  
 de  base  à  ces  déjections  volcaniques,  et  sortir  
 du lit du Kour ;  il  est  bouleversé,  mais  reconnaissable. 
   Des  lits  épais  de  quelques  pieds  de