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 concile de Chalcédoine (1). 
 L’empire  grec était toujours en guerre  contre  
 les Perses , principalement au sujet de l’Arménie.  
 L’empereur  Héraclius  fit  alors  alliance avec  les  
 Khazars,  traversa le Caucase à leur tête et battit  
 à plusieurs  reprises Khosroës  II.  C’est  dans une  
 de  ces  expéditions  que  mourut  Stéphanos  en 
 6*4 (2). 
 614.  (3) Adarnassé  reçut  de  l’empereur  grec  
 Héraclius  le  titre de mthavari :  il descendait  du  
 roi Bakour  II. 
 63g  ( 64i  Rott.),  Stéphanos  IIIy  mthavari,  
 succéda  à son  père Adarnassé. 
 En 622, Mahomet avait commencé sa brillante  
 carrière.  En  635,  les  Arabes,  vainqueurs  des  
 Persans,  firent  leur première  expédition contre  
 l’Arménie,  qui s’était soumise  à l’empereur Héraclius. 
   Tovin fut prise en  63g;  il s’y fit un horrible  
 carnage.  Pendant un siècle, ce malheureux  
 pays  et  la Géorgie furent le théâtre des  cruautés  
 et  des  ravages  qui  accompagnent  les  tristes  
 guerres  soulevées par le  fanatisme religieux.  La 
 (1)  Saint-Martin, Mém.  géogr.,  I,  333. 
 (2)  Hist.  de Géorgie,  etc.,  p.  168;  Breitenbaucli, p.  8,  
 nomme  Aliinus,  le  roi  de  Perse  contre  lequel  Stéphanos  
 combattait. 
 (3)  Cette  date  est  de Breitenbaucli,  p.  8. Klaproth met  
 son  avènement  en  619 ,  et  Rottiers  en  621. 
 Géorgie, déchirée par  les vainqueurs,  n’eut  que  
 des scènes d’épouvante à mettre dans ses annales,  
 et elle a bien fait de  les  oublier. Dans toutes  les  
 chroniques  géorgiennes,  il  se présente  une  lacune  
 d’un  siècle à peu près qui  comprend  toute  
 cette époque de malheurs ;  et  ce  n’est que  vers  
 l’an 730  que la liste  des  rois recommence. Alors  
 régnait Mirman ou Mz’r,  descendant de Stéphanos  
 III (1). Son règne fut encore le plus malheureux; 
   et  il  paraît que  les  terribles  événements  
 qui eurent lieu alors ont contribué à faire garder  
 la mémoire de son règne après un siècle tout entier  
 oublié. 
 Mourvan-Àboul-Kassim,  autrement Mour-  
 van-Krou ou le Sourd,  chez les Géorgiens, avait  
 été  nommé,  en  731 ,  par  son  neveu Hicham ,  
 pour  prendre  le  commandement  des  armées.  
 Pendant  treize  ans qu’il fut à  leur  tête,  chaque  
 année fut marquée par  quelque  guerre  d’extermination. 
   Les Khazars,  les  Saklabes  (Slaves?),  
 les  Alains,  les Lesghis,  tour à  tour  assouvirent  
 la  soif  de  sang de  ces  barbares  mystiques.  Le  
 Karthli  et l’Iméreth,  les premiers,  furent ravagés  
 par Mourvan,  qui  poursuivait  les  malheureux  
 habitants  jusque  dans  les  gorges  les  plus  
 affreuses.  La  population  d’une  partie  de  l’Iméreth  
 (Sémokvakana)  se  sauva  dans  ces  grottes 
 (1)  Les  chroniques  disent fils  au lieu  de  descendant.