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 peut y entrer.  Je  trouvai  à  ce  premier village  
 bâti ainsi,  un air fort extraordinaire; des vignes  
 entouraient  le  village;  le  raisin  en  était  mangeable. 
 Notre  kélossan  nous conseilla  de  nous  arrêter  
 à Nigauzébi qui est à un verst de  Paravnéchi,  
 et  dans  la même  position avec des  vignes.  Des  
 noyers  ombrageaient  les  terrasses  du  village,  
 d’ou nous planions sur la vallée du Phase (i). 
 Ici commence la longue serie des  sources  acidulées  
 et  martiales  qui  jaillissent  à  travers  le  
 schiste  tout  le  long du  Phase.  Celle  de Nigauzébi  
 n’est pas  très-acidulée ;  sa température approche  
 de 90  Les bestiaux aiment à  la  boire;  
 Glildenstâdt dit  que  les habitants  s’en  servaient  
 pour faire  fermenter le pain. 
 Le  lendemain  i 3 ,  notre  kélossan  qui nous  
 avait supérieurement  traites,  nous mena a Out—  
 séré qui touche  presque à Nigauzébi,  chez  son  
 seigneur le mourave noble Goghia Gamkarelidse,  
 vieillard à  la moustache teinte en rouge qui vint  
 nous  recevoir  sous les  arbres  qui forment l’entrée  
 de  son enclos au bord du Phase (2).  Je re- 
 (1) Djintchuissï est vis-à-vis  de Paravnéchi, sur la rive  
 gauche  du Phase, et Djarvanèti avec des vignes en  face de 
 Nigauzébi. 
 (2) Voyez  Atlas,  IIe  série, pl.  19, c . 
 marquai  entre autres un  cormier  dont  le  tronc  
 avait  4 pieds  9 pouces de roi de  tour.  Le  bon  
 vieillard,  pendant  qu’on  allait  seller  les  chevaux  
 qui  devaient  nous mener  à  Ghébi,  nous  
 fit  apporter  à  déjeûner.  Au  moment  où  nous  
 étions  le  plus  occupés  à  y  faire  honneur,  
 nous  vîmes  arriver  le  prince  Djaparidzé  de  
 Laugvanta,  avec  une  dizaine  de  gens  de  sa  
 suite,  qui venait pour m’accompagner à  Ghébi.  
 Et  hier  il  m’avait  refusé'une  selle.  Il  s’était  
 bien  ravisé;  Du  reste  je  ne  lui  sus  aucun  gré  
 de  son  attention,  et  la  suite  prouvera  que  
 j’avais  raison.  Une  partie  de  ses  gens  étaient  
 armés jusqu’aux dents;  les autres  portaient  son  
 faucon et ses  filets pour pêcher de la  truite dans  
 la TsüéChouri près  de Ghébi. 
 Outseré a aussi une source acidulée fortement  
 martiale,  de  g0 de  température,  tout  au  bord  
 du  Phase. 
 Jusqu a Oütsere,  la  vallee  du Phase,  quoique  
 fort  étroite,  offrait  toujours  assez  de  marge  
 pour  donner  place  à  quelques  champs  et  à  1111  
 chemin,  les  pentes  même  de  la  vallée  étaient  
 souvent  assez  radoucies  pour  être  cultivées,  
 fout cela change  ici  où paraissent  les dernières  
 vignes,  en  même  temps  que vous  pouvez  voir  
 les premiers  bouleaux  sur  les hauteurs voisines,  
 fort  peu  au-dessus  de  la  rivière.  Quelques  
 champs  avec  une très-vieille église ombragée  de