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En 433, une nouvelle armée persane commandée
par Zarmihir, et augmentée de traîtres
et d’apostats nombreux, vint chercher à reconquérir
la Géorgie. Vakhtang abandonné des siens,
pressé de toutes parts, fut forcé de prendre la
fuite et trouva un refuge danS l’Egrissi ou Col-
chide, en attendant qu’il trouvât l’occasion de
rentrer dans ses états envahis par les Perses.
La mort de Pérozès ou Firouz, qui fut tué
avec trente de ses fils, dans une grande bataille
qu’il livra aux Huns Hephthalités , délivra pour
quelque temps Vakhtang de la crainte des Perses
qui étaient occupés par les Huns et par des dissensions
intestines (1).
Vakhtang, suivant la chronique géorgienne,
bâtit Tiflis (2) en 455, sur la place où les Perses,
(1) Voyez Le Beau, Histoire du Bas-Empire, édit.
Saint-Martin, t. VI I , p. 270 et les suiv.
(2) Il est probable que Tiflis existait déjà depuis longtemps
et que Vakhtang ne fit que l’agrandir : ses eaux
chaudes ont d û , depuis une haute antiquité, y attirer
une population avide de bains chauds. Mais j ’hésiterais à
adopter l’idée de Volney (Voy. en Syrie, II, p. 206), qui
suppose qu’Ezéchiel, dans sa description du grand commerce
de Tyr, ch. xxvn, avait Tiflis en vue en parlant de
Tobel ou T u b a l, v. i 3. Il y a cependant quelque probabilité
; car Mésec, qui fournit des esclaves et qui est associé
à Tobel, est bien le pays des Mosskhes entre la Géorgie,
la Colchide et l’Arménie, q u i, citée tôt après, montre
bien que c’est de ce côté-là que se promène l’esprit du proi
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du temps du roi Barsabakhar, avaient renouvelé
une ancienne forteresse. Il divisa Tiflis en trois
quartiers ; l’un celui de Khalissi, qu’on appelle
aujourd’hui Khalaubani ; le second prit le nom
de Tbilissi, à cause de ses bains chauds ; le troisième,
Nissani, se trouvait où est à présent le
faubourg d’Avlabar. C’est dans ce dernier quartier
qu’il fonda l’église de Mélékhi, qu’on voit
actuellement au milieu de la forteresse de Tiflis.
Il institua un catholicos ou patriarche à Mtzkhé-
tha, et fonda enfin le château de Souram sur les
frontières de ses états, vers la Colchide.
Vakhtang mourut d’une blessure qu’il avait
reçue contre les Perses. Son surnom de Gour-
gaslan ou de Lion-Loup, lui venait d’une figure
de ces deux animaux qu’il portait sur le cimier
de son casque.
La première femme de Vakhtang avait été une
fille du roi de Perse; il en eut un fils1 nommé
Zatchi ou Datchi.
Sa seconde femme fut Hélène, fille de l’empereur
Léon surnommé Makéla ; l’empereur lui
phète. Cependant Flavius Joseph est positif 1. I , ch.G,
po.ur entendre par le Thobel de la Genèse, X, 2, les Tho-
béliens que de son temps Fon appelait Ibériens, et l’on
sait que les Ibériens sont les Ge'orgiens d’aujourd’hui.
(Voy. encore à ce sujet J. Potocki, Voyage dans les steps
d’Astracan , II , p. 276 et suiv.)
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