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 qui les  sépare. 
 Du dixième  au vingtième verst la rive ne cesse  
 d’être  composée de  schiste noir,  dont  les  couches  
 d’abord  redressées  sur leur  tête  et  fendillées  
 en rhomboïdes s’horizontalisent, présentant  
 une multitude  de  couches minces,  argileuses,  
 non compacte ;  d’un  gris bleuâtre,  ou foncées,  
 noirâtres,  alternant avec des couches  plus  compactes, 
   grenues,  brillantes,  de  3  pouces  à  
 2  pieds  d’épaisseur.  Montagnes  découpées  par  
 gorges.  Pentes couvertes  de pins. 
 -Au  dix-septième  verst,  dôme  de  ophitone  
 qui  s’élève  de  3o  à 4° pieds  au-dessus du  niveau  
 du Kour. 
 Au  vingtième  verst,  les  couches  de  schiste  
 noir, redressées et contournées,  ont soulevé un  
 grès verdâtre,  semblable  à  celui  que  j’ai  décrit  
 plus  haut.  Sur  toute  cette  station  de  2.1  verst  
 le chemin est souvent taillé dans le roc aussi bien  
 sur  la  rive  gauche  que  sur la  droite. 
 Nous nous reposâmes un instant sur les bords  
 frais  du Kour,  à  la porte  de  Bardjom,  en face  
 d’une paroi de  schiste rougeâtre qui  encaisse  la  
 rive  droite,  pour  manger  notre  maigre  dîner  
 qui  consistait  en pain d’Aspindsé  et en un  reste  
 de  fromage  en  fils de  Vardsie.  Les  couches du  
 rocher  sont  redressées sur leur  tête. 
 La station est isolément bâtie, dans une espèce  
 de bas-fond ou  d’entonnoir  étroit,  couvert  de  
 bois ;  elle ne se compose que des huttes chétives  
 des Cosaques. 
 En  continuant  notre  route,  je  trouvai  près  
 du  troisième  verst  un  pic  noir,  d’une masse  
 basaltique,  à  forme prismatique  très-.reconpais-'  
 sable.  Le voisinage de cette  rpche d’éruption  a  
 fortement altéré et bouleversé le  schiste  qui encaisse  
 les deux rives du Kour au quatrième verst ;  
 les  parois  sont  à  pic  et  les  couches  redressées. 
 Vis-à-vis  du  sixième  verst près  d’un monument  
 en  grosses pierres  et des  ruines du village  
 de Savanlislçhévi,  je m’arrêtai  longtemps  pour  
 contempler  les  imposantes  ruines  dujchàteau  
 fort d’Akhaldabi,  perchées  sur le sommet d’une  
 montagne très-élevée et boisée.  J’eus des échappées  
 de  ce beau paysage jusqu’au septième verst  
 ou  derrière  un  çontre-fort  très-étroit  et  très-  
 escarpé ,  apparaît  la  ruine  d’un  pont en pierre  
 sur le Kour,  avec une tour carrée à la  tête, sur  
 le  chemin qui menait à Akhaldabi,  dont c’çtait  
 un avant-poste. Le paysage est très-sauvage ; rien  
 que des  forêts de pins.  On commence  à  trouver  
 le châtaignier qui devient  toujours plus fréquent  
 ainsi que la vigne ;  le Kour est bordé d’une belle  
 espèce  de  tremble  à  feuilles  de  bouleau,  du  
 tremble  à feuilles  argentées,  et  du tremble ordinaire  
 qui  devient énorme.  On exploite]-ces  fo