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 étaient  suspendues  sur  le  bord  de  précipices  
 qui  paraissaient  inaccessibles.  Du  pied  de  ces  
 rochers  sortaient  des  sources  d’eau  vive.  Un  
 soldat  isaurien  remarqua  comment  les  Missi-  
 miens venaient y puiser de l’eau pendant la nuit,  
 et la nuit suivante  1 oo hommes déterminés  grimpent  
 sur  les  rochers,  égorgent  le  poste  de  8  
 hommes qui  gardait le haut  du sentier,  et mettent  
 le feu aux cabanes. Les Romains commirent  
 des  horreurs  pendant  cet  incendie,  tant  ils  
 étaient  animés  contre  les  Missimiens.  Ceux-ci,  
 retirés  dans le château,  voyant  à  la pointe  du  
 jour  le  petit  nombre  des  Romains,  sortent au  
 nombre de 5oo et les repoussent vigoureusement;  
 3o Romains avaient péri. 
 Dacnas se disposa alors à faire le  siège dans les  
 formes,  en  comblant  le fossé,  en dressant  les  
 machines.  Les assiégés  font  une  sortie pour  les  
 détruire ;  en rentrant dans le  fort,  l’un  d’entre  
 eux  tombe  mort,  percé  d’une  flèche,  sur  le  
 seuil de la porte. C’était un trop mauvais augure  
 pour oser continuer de se défendre.  Ils envoyèrent  
 supplier Dacnas de leur accorder la paix, en  
 épargnant une nation  depuis  si  longtemps  soumise  
 à l’empire et qui professait la même religion  
 qu’elle. Dacnas acquiesça à leur  demande en les  
 condamnant  à  rendre  les  28,000  pièces  dor  
 qu’ils  avaient  prises  à  Sotérichus ;  il  les  jugea 
 assez  punis par une  perte de  5,000  hommes  et  
 d’un plus  grand nombre de femmes  et d’enfants  
 qui  avaient péri pendant  la guerre. 
 A  la  fin  de  cette  année,  Martin,  général  en  
 chef en Lazique,  et  le principal auteur du complot  
 formé  contre  Goubazès,  fut  dépouillé  du  
 commandement ;  ce  fut la punition  que l’empe-  
 1 eur  lui  infligea.  Justin,  fils  de  Germain,  qui  
 avait  défendu Phasis ,  le remplaça. 
 Chez les  Perses,  Khosroës  fit  écorcher vif  le  
 malheureux Nakhoragan,  et  empailler  sa peau,  
 qu’on  suspendit au haut  d’une  perche,  sur une  
 des places  les plus  fréquentées  de Ktésiphon • ce  
 fut la punition  qu’on  lui  infligea  pour ses mauvais  
 succès devant Phasis. 
 Enfin vers  les Noëls  de  562,  la paix fut conclue  
 entre  Justinien  et  Khosroës;  la  Lazique  
 resta au  premier.  Il n’y  eut  qu’un  sujet de discussion  
 d’une assez  grande importance  pour les  
 Lazes.  De  tout  temps  les  Souanes  avaient  dépendu  
 de  l’empire  romain,  par  la  raison que le  
 roi des Lazes,  avec  le  consentement de l’empereur  
 ,  nommait  leur  souverain qui était toujours  
 un Souane.  Du  temps  de  Goubazès,  un  prince  
 nommé  Tsathius  gouvernait  la Souanie;  un  général  
 romain  occupait  le  pays  avec  quelques  
 troupes.  Goubazès  irrité  contre  les  Romains,  
 défendit aux Lazes  de porter du blé en Souanie •  
 cai  ce pays 11 en  produisait pas pour sa consom