formait un carré presque parfait de cent seize
pieds de roi sur chaque face. La façade, tournée
vers le midi, rappelle le style byzantin.
Tout unie en briques, et percée de quatre em-
rasures, elle était décorée de trois demi-tourelles
de douze pieds de large eu forme de
demi-coknnes. L’une est au milieu, les autres
aux angles. Par une porte large accolée à la
ourelle du milieu, on entrait sans doute à cheval
dans un grand vestibule voûté, par le fond
duquel on pénétrait dans la vaste salle d’audience
de la structure la plus imposante. Bâtie
en croix régulière, elle avait dans sa plus longue
dimensioni quatre-vingt-six pieds de long, et dans
autre soixante-seize. Elle ne recevait sa lumière
que par une immense coupole octogone
de quarante-quatre pieds de diamètre, suspen-
dWÇ comme celle des églises byzantines, sur
uit grandes arcades. Les vieillards du pays
prétendent que ce grand dôme était surmonté
dune seconde lanterne qui couronnait l’édifice.
Le nom de Tsikhédarbasi vient de cette coupole
qu’on appelle en géorgien une Daibase. On
comprend dans le pays en général sous ce nom
une chambre qui du sol passe par tous les étages,
et dont le plafond voûté, soit en planches, soit
en pierres, est percé d’ouvertures qui répandent
la lumière dans l’appartement ; c’est le luxe de ces
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m a i s o n s d’Akhaltsikhé, couvertes de toits plats
en terre glaise.
Au levant de la salle d’audience on pénétrait
par une*large porte dans un grand salon voûté,
celui de la reine ou du roi; ses dimensions
étaient 32 pieds sur 26. Le principal ornement en
était une grande cheminée à la façon de nos salles
de chevaliers, large de neuf pieds; des demi—colonnes
basses en supportaient le manteau voûté
en plein cintre.
O11 descendait par quelque trappe dans une
cave ménagée sous cette pièce; les princes y
avaient sans doute leur trésor.
D’autres pièces communiquaient à droite et à
gauche avec ce salon ; tout était solidement voûté.
Par la porte du couchant de la grande salle on
descendait dans l’aile qui fut ajoutée plus tard,
et qui consistait en une enfilade de six pièces
voûtées.
Enfin, du fond de la salle au nord, on montait
par un couloir sur un balcon en bois placé là je
ne sais pour quel usage.
Si l’on pouvait monter sur ses toits terrassés
comme je le présume , de quelle vue magnifique
l’on devait jouir, placé au sein de cette riche
plaine et de cette vigoureuse végétation! Au nord
l’amphithéâtre des collines et des montagnes du
Ratcha et du Letchekoum ; le Quamli montre
avec fierté au milieu de ce labyrinthe de verdure