phyre et de basalte qui bordent et encaissent
le Potskbo au-dessus et au-dessous d’Akhall-
sikhé. L’un des plus beaux jets de ce basalte se
voit au pied même des roches de blocs de la
forteresse d’Akhaltsikhé. Ici le levier est encore
sur place, à côté de l’objet soulevé. Les prismes
réguliers de ce basalte sont disposés sur un plan
horizontal comme un éventail ; ils sont semés de
rognons de quartz amorphe, espèce d’agathe.
Monastère de Saphar.
Après huit jours d’explorations à Akhaltsikhé,
je fis le projet d’aller visiter la haute vallée du
Kour, en la remontant jusqu’à la célèbre ville
tro glodytique de Vardsie; je devais passer par
Kherthvis, et en me détournant un peu, je pouvais
voir aussi le monastère de Saphar, si souvent
chanté dans les traditions du pays.
Le monastère de Saphar est à 7 verst d’Akhaltsikhé,
dans l’angle du pays qui sépare le Kour
du Postkho. Le commandant d’Akhaltsikhé
nous avait donné unê escorte de deux Cosaques
et un Karapapak pour guide. A cette époque-là
c’était plus que suffisant pour voyager en pleine
sécurité.
Nous fîmes les trois premiers verst en montant
les pentes d’argile feuilletee de la rive
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droite du Postkho , âprès quoi nous arrivâmes
sur une espèce de jugum de conglomérat volcanique
qui sépare le Postkho du Kour et de
ses affluents. Derrière cette arête, nous trouvâmes
un village chrétien dont les maisons sont
en pierres et en terre, comme chez les Tatares
de la côte de Crimée. Des fontaines partout ;
c’est la première pensée du colon de ces
pays.
Plus loin pour arriver au monastère, le chemin
affreux se glisse sur les couches et dans les
fentes de ces conglomérats; c’est quelquefois
un grès volcanique fendu par colonnes prismatiques
verticales. Les couches du conglomérat
volcanique sont inclinées vers le bassin
d’Akhaltsikhé.
Une végétation aussi épineuse que quelques
coins de la côte méridionale de la Crimée les
recouvre; j’y remarquai une belle consolide
jaune.
Du milieu de cette triste végétation, je vis
s’ouvrir devant moi une gorge assombrie par des
forêts de pins, qui se termine par une cul-de-
sac ; elle va en s’élargissant, lacérée par de
profondes déchirures et s’ouvre sur plusieurs
abîmes qui rendent cet affreux asile presqu’ina-
bordable. Le seul côté accessible, celui par lequel
nous arrivions, était défendu par une longue
muraille, coupée en deux par un vaste château
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