il descendait d’Ouplos par son père et de la famille
persane Aspanèli par sa mère, et il était neveu
de Samar (1), Mamasakhlissi à Mtzkhétha lors de
l’arrivee d’Alexandre. Ce Samar et son frère, père
de Pharnavaz, avaient été tués par Alexandre.
Mais Pharnavaz âgé de trois ans fut sauvé par sa
mère, qui le cacha dans les hautes vallées du
Caucase, d’ou il retourna à Mtzkhétha quand il
fut devenu grand. Brave et prudent guerrier, il
cacha toutes ses bonnes qualités à Ason, qui
avait appris à le connaître à la chasse, et l’avait
pris en affection. Cependant comme Ason devenait
toujours plus cruel, sa mère craignant pour
lui malgré sa dissimulation, elle lui dit : « Mon
fils, quitte la demeure de tes aveux et mène-
moi à Aspan (Ispalian), chez mes frères ; cesse de
vivre de la miséricorde d’Ason. » Malgré la difficulté
du voyage, Pharnavaz résolut de suivre
ce conseil, et alors il eut un songe ; il lui sembla
qu’il était dans une maison abandonnée ,
d’où il s’efforcait de sortir sans pouvoir en venir
à bout : tout à coup, les rayons du soleil pénétrèrent
par la fenêtre, lui ceignirent les reins et
l’emportèrent dehors par cette ouverture. Quand
il fut en plein air, il vit le soleil couché par
terre ; il étendit ses mains sur lui , et essuya les
(1) Suivant Rottiers , p. 28, ce Samar fut tué en combattant
dans les armées d’Alexandre.
gouttes de sueur qui tombaient de la face du soleil
, et s’en lava le visage. Lorsque Pharnavaz
se réveilla, il s’étonna de ce songe, et se dit en
lui-même : « Oui, je partirai pour Aspan , et je
m’en remettrai à la bonté de Dieu. »
y, Ce jour-là, il s’en alla tout seul à la chasse, et
s arrêta dans la plaine de Dighomi pour poursuivre
des cerfs qui s’enfuirent vers la vallée deTiflis.
Pharnavaz en tirant l’une de ses flèches, atteignit
un de ces cerfs qui alla à quelques pas de là se précipiter
du haut d’un rocher. La nuit approchait;
le cerf était tombé au milieu des bois et des broussailles
: Pharnavaz embarrassé, résolut de passer
la la nuit et de ne s’en retourner que le lendemain
avec sa proie. D’ailleurs il pleuvait violemment.
Heureusement notre chasseur trouva au
bord du rocher une grotte dont l’entrée était
fermée depuis long-temps par une muraille que
le temps avait Crevassée. Pour se mettre à l’abri
de la pluie, il enfonça d’un coup de lance la
porte de la grotte. Qu’on juge de son étonnement
et de sa joie en entrant de la trouver remplie
d’une immense quantité d’or et d’argent, de
Vases .précieux, ce qui lui rappela son songe. Il
referma aussitôt l’entrée de la grotte, et se hâta
d aller raconter son aventure à sa mère et à ses
eux soeurs. Lorsqu il fut nuit, les prenant avec
ui, 1 es mena à la grotte où ils remplirent au-
ant qu ils puient des vases qu’ils avaient appor