
 
        
         
		pas abdiquer un royaume de bonne grâce; il s’en  
 alla à Constantinople  demander  du  secours  aux  
 Grecs  qui  lui  donnèrent  une  armée  pour aller  
 reconquérir  son  trône.  Il  parvint  à  soumettre  
 quelques  provinces  et  à  attirer  plusieurs  des  
 grands du pays dans son parti ; il s’empara même  
 de Koutaïs.Thamar, à l’ouïe de tant de hardiesse,  
 rassembla  une  armée  pour  marcher  contre  le  
 prince  qui  s’avancait  déjà  contre  Tiflis.  Battu  
 dans un  premier  combat,  le  prince  revint  à  la  
 charge, fut vaincu une  seconde  fois par Thamar  
 elle-même qui s’était mise à la  tête de ses  troupes. 
  George  fut alors abandonné par son armée,  
 et  forcé de  recourir à la  générosité de Thamar,  
 qui lui accorda la permission de sortir de la Géorgie, 
   et lui donna une  garde d’honneur pour l’accompagner. 
  Depuis ce temps, on n’entendit plus  
 parler de lui. 
 Thamar  eut  de  son  second  mariage,  Laska  
 George IV,  et  une  fille  nommée  Roussoudan.  
 Elle associa son  fils au gouvernement, plusieurs  
 années  avant  sa mort  qui  eut lieu  en  1206  environ. 
  Les Géorgiens  qui se glorifient d’avoir eu  
 un souverain aussi excellent, rattachent son nom 
 ses domaines dans  i’Ossétie. Voyez dans le nouveau Journal  
 Asiatiq.  oct.  i 83o, n°  34 >  p. 3i a , une inscription de  
 Nouzala  en  Ossétie,  qui  paraît  avoir  ce  David  Soslan  
 en vue. 
 indistinctement  à tout ce qui  s’est fait de  grand,  
 d’important dans  le royaume.  Thamar est pour  
 eux  ce  qu’est  la  reine  Berthe  dé  la  Bourgogne  
 transjurane  pour  là  Suisse  occidentale.  Toute  
 église,  tout édifice,  tout château un peu remarquable, 
  date de la reine  Thamar  selon  la  tradi-  
 tion.  Il faut  être  donc  bien  en garde contre ces  
 assertions hasardées,  quand mente le nom viendrait  
 Corroborer  le  fait,  comme je  pourrais en  
 citer  plusieurs  cas;  ces  noms  ne  sont  que  des  
 épithètes  tardives  qui  11e prouvent  rien. 
 Lé  vague qui repose sur  les monuments de la  
 rêiné  Thamar,  reposé  aussi  sur  son  tombeau.  
 Je connais maints  endroits de  la Géorgie qui  le  
 revendiquent.  Ghélathi,  Mtzkhétha,  Hagpad ,  
 sè  le  disputent ;  on  le  montre  aussi  dans  la  
 grandë  église  troglodytique  de  Vardzie  sur  
 lès  rives du Kour,  où je  l’ai vu ,  tandis  que l’on  
 n’a pu me montrer ni à Ghélathi, ni à Mtzkhétha,  
 quelque  trace  de  son  tombeau,  ni même  l’endroit  
 où l’on supposé qu’il devrait  être. 
 Laska George IV, fils de Thamar, marcha sur  
 lés  traces  de  sa mère.  Dans Une campagne qu’il  
 fit contre  Khëlath  e n i2 ii  et  1212,  il fut pris  
 dans une  sortie  par Aoub ,  roi de  cette ville, qui  
 ne  lùi  accorda  la  liberté  que  contre  une  rançon  
 qui  consistait “en  plusieurs  forteresses,  en 
 5,ooo  prisonniers  musulmans,  et  en  mille  dinars, 
   sur quoi  il  fut encore obligé  de  jurer une