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 pyroxéniques  de  Laspi,  de  Foros  en  Crimée,  
 tant pour la nature de sa  composition que pour  
 la bizarrerie de ses jets. 
 Ce  porphyre  est  quelquefois  pyroxénique  :  
 mais les jets les plus considérables consistent en  
 un  porphyre  trachytique  rempli  à  l'infini  d’amygdales  
 d’opale  commune,  comme  dans  les  
 trachytes de Hongrie;  il  est gris, semé de petits  
 points rougeâtres. 
 Au bord de  la rivière,  on  trouve  avec  le  grès  
 quartzeux,  un  autre  grès  coloré  en  vert,  en  
 rouge,  en  gris, par  couches  dont  la  teinte  est  
 très-inégale  (1),  très-incertaine.  Ce  grès  composé  
 de grains de quartz a été teint par la masse  
 alumineuse  qui  les  a  empâtés.  Les  couches  de  
 grès  alternent  avec  d’énormes  bancs  de  glaise verte, rouge, de différentes nuances ;  
 elle  a une  texture schisteuse. 
 Ce  mélange  de  glaise  schisteuse  et  de  grès,  
 forme  au-delà  de  la Tskaltsitèli,  depuis  le  niveau  
 omarneuse  de la  rivière  jusqu’au-dessous du  monastère  
 de  Ghélathi,  une  pente  de  3  à  400  pieds  
 traversée par une multitude de jets  et de  filons  
 porphyriques  de tous  genres.  Il est même quel- 
 Je  retrouvai  des  couches  dans  la  vallée  de Kreiti,  
 plus  à  l’est, mais  du  mêmé  genre  que  celle  de  la  Tskaltsitèli. 
 quefois  difficile  de  déterminer  si  l’on  a devant  
 les yeux un  sol neptunien ou plutonien, surtout  
 quand l’on approche du  sommet de  la  colline où  
 l’on  trouve mêlées  au  grès,  de  grandes masses  
 de  porphyre pyroxénique  amygdalaire  confondues  
 avec  les grains  de  quartz et  de  vrai  granit  
 rose. 
 Un porphyre pyroxénique  globuleux à  écailles  
 concentriques,  tel  qu’il  paraît  près  de  Par-  
 thénit en Crimée, s’est aussi visiblement épanché  
 comme  une  coulée  légèrement  inclinée,  sur le  
 grès  très altéré et fortement mêlé de terre rouge.  
 Il  coule  au-dessous une belle source. 
 Laissant sur la rive droite de  la Tskaltsitèli ou  
 rivière  rouge,  l’église  de  Modzameta,  célèbre  
 par  les  tombeaux  des  martyrs  David  et  Constantin  
 (1),  je  traversai  la  rivière  sur  un  pont  
 d’une  construction  des  plus  rustiques;  on  ne  
 sait  comment  les  pierres  grossières  des  voûtes  
 se  tiennent  entr’elles;  il  n’est  pas  assez  large  
 pour des  voitures; point de garde-fous. 
 Le  nom  de rivière  rouge  vient selon  moi de  
 la  couleur de  ces  roches  et de  ces  terres  sanguines  
 qui encaissent  la Tskaltsitèli rapide.  Kia-  
 proth,  dans  une note,  page  166, de son édition  
 du  voyage  de  Güldenstâdt,  le fait  venir  de  la  
 foule  de  champignons oranges qui croissent sur 
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 (1)  Voyez plus  haut  l’histoire de  leur martyre.