qu il a transmis a ses descendants. Les voici jusqu’en
1716.
A Saphaf’ Pacha succéda son fils Joussouf Pacha
en i 635, grand persécuteur des chrétiens.
1647* Rostom, fils de Joussouf Pacha.
465g. Sélim Pacha, fils de Rostom.
16. .. Aslan Pacha, tué par Bagrat d’Iméreth.
1679. Joussouf Pacha, fils d’Aslan.
1690. Sélim, frère de Joussouf.
1701. Isaak Pacha, fils de Joussouf.
1705. Salim Pacha, fils d’Aslan, remplace Isaak
qui est déposé.
1708. Isaak Pacha remplace Salim Pacha.
1716. Aslan Pacha remplace Isaak Pacha qu’on
dépose, etc.
Ces pachas éloignés deConstantinople conservèrent
une espèce d’indépendance , non sans
exciter souvent la jalousie des sultans qui voulurent
employer quelquefois leurs moyens ordinaires
pour se débarrasser de ces têtes qu’ils
craignaient.
Souvent la moindre bagatelle devient un crime
a leurs yeux : c’est ainsi qu’on sut représenter
comme une haute trahison et comme un acte
de pleine souveraineté la générosité du fameux
Pacha Soleyman, descendant de Saphar Pacha,
qui avait dépensé des sommes considérables à
l’établissement d’un aquéduc qui devait fournir
de fort loin des eaux à Akhaltsikhé ; le sultan
seul pouvait fournir à des dépenses pareilles.
Souleyman fut condamné ; • révolté contre son
souverain, il se retira dans un palais dont on
montre de nos jours les ruines sur la rive droite
du Potskho ; il s’y défendit longtemps et succomba
enfin.
Toutes ces guerres, des Turcs, des Persans,
des Géorgiens dont le Sa-atabago avait été le
théâtre, lui avaient porté un coup mortel, dont
il ne se releva pas sous le gouvernement oppresseur
des Turcs. Nous ne verrons, en parcourant
les bords du Kour si riches et si peuplés jadis,
que ruine et désolation partout, qu’une population
craintive, qui haïssait l’oppresseur qui le
força à embrasser le mahométisme . . . . . Mais
j’anticipe sur la narration de mon voyage*
Les Arméniens après leur conquête du Karthli
supérieur, le firent rentrer dans leur grande division
du Koukharkh qu’ils divisaient en neuf
provinces. Le Djavakhéthi prit le nom de Dcha-
vakh; le Klardjéthi celui de Gaghardehkh.
Sous les Atabegs les ancien^noms géorgiens
reprirent cours ; les cinq districts principaux
furent :
i° UOdskhré, qui comprenait le cours supérieur
du Potskho.
2° Le Samtskhé renfermant Akhaltsikhé,
Alskver, Aspindsé , Abastouman, Akbaldabo.
3° Le Djavakhéthi qui embrassait le cours