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 dire. 
 La plus curieuse qu’on verra dessinée IIIe série,  
 pl. 21, fig.  10, a coûté beaucoup de peine à celui  
 qui l’a gravée, car  toutes  les  lettres  sont  dessinées  
 en façon d’arabesques avec des  fleurs,  des  
 feuilles et des têtes d’oiseaux. M.  Brossetl’a traduite  
 ainsi : 
 «  O saint guerrier Ghiorghi, intercède et prie  
 pour moi Tbamar. Amen !  » 
 J’avoue que le nom de Thamar ne m’a pas paru  
 bien clairement exprimé par le monogramme de  
 ths.  Mais M.  Brosset  en  sait  plus  que moi  sur  
 cet article. 
 Enfin,  voici  encore  une dernière  inscription  
 gravée avec  soin  sur  le  linteau  de  droite  de  la  
 porte d’entrée. 
 « O Dieu et Marie, ayez pitié de l’âme  du supérieur  
 de  ce  lieu, Badélidzé Caï. Amen,  ô Seigneur. 
   » 
 La  tradition,  conforme avec le texte de Pro-  
 cope,  dit que jadis une ville en bois s’étendait au  
 long et  au  large  dans  la vaste plaine autour  du  
 palais,  sur  les  rives  du  Rion.  On  voit  par-ci  
 par-là  quelques  traces  de  ce  Moukhérisis ;  ce  
 sont  des  trottoirs  en  cailloux,  des  fossés,  des  
 briques,  etc. 
 Cependant  la position quoique magnifique  de  
 ce  palais  devait  le  rendre malsain [pendant  les 
 mois de l’été,  à cause  de  la  chaleur humide 5 je  
 pense que ce n’était qu’un palais d’automne et de  
 printemps  qui  par  contre sont  très-agréables  et  
 très-doux dans le bassin de la Colchide. Cette insalubrité  
 a  peut-être  aussi  fait  abandonner  la  
 ville. 
 Il ne reste actuellement d’entier qu’une église  
 bien conservée, mais bien plus moderne que tout  
 le reste,  bâtie  au  centre d’un beau  cercle d’arbres  
 à une  verst du  palais.  L’une  des  inscriptions  
 qui recouvrent les portes et les fenêtres  est  
 mêïne en caractère cursif,  ce qui dénote toujours  
 très-peu  d’antiquité. D’ailleurs,  les  inscriptions  
 en caractères sacrés  sont très-mal  écrites,  et ne  
 ressemblent nullement à ce qu’on voit sur les anciens  
 monuments.  * 
 Voici,  selon  M.  Brosset,  la  traduction  de  
 celle  qui  est  sur  la porte d’entrée dans  le vestibule  
 : 
 «  O  saint Christ,  protecteur  de  Ghiorghi-le-  
 Guerrier,  nous  Bac  Jachvili,  et  mon  épouse  
 Marekh Abachidzé,  nous  avons  construit  ceci,  
 afin que tu intercèdes pour nous au jour du jugement. 
   » 
 Sur la  fenêtre du choeur on lit : 
 «  Dieu fasse  grâce aux constructeurs de ceci,  
 Goghitcha,  Théodore,  Tite,  Nasghida,  Joané,  
 Bécana et Nasghida. Dieu  fasse  grâce à leur chef  
 Dathegh Bantzadzé.  » 
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