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 Les rois Arsaeides  qui  régnèrent  seuls  sur  la  
 Géorgie,  jusqu’à  l’avéneraent  des  Sassanides  ,  
 furent  : 
 En  122 ( i3i Rott.), Adam, fils  de  Pharsaman  
 le brave. 
 En  125  ( i 34  Rott.),  Pharsaman  III,  fils  
 d’Adam. 
 En  182  ( j 70 Rott. ), Amsasp II,  fils  de  Pharsaman. 
 •En  186  (174  Rott.),  Rev, Arsacide,  fils  du  
 roi  d’Arménie. 
 En 2i3  (201 Rott.), Vatché, fils de Rev. 
 En  23i  (219 Rott.),  Bakour, fils de Vatché. 
 En  246 (234 Rott,), Mirdat I I , fils de Bakour. 
 En 262 (249 Rott.), Asphagour, fils de Mirdat. 
 Les  seuls  événements  remarquables  de  ces  
 huit règnes, furent une  grande invasion des Ossi  
 sous Amsasp,  qui  les repoussa dans  leurs montagnes  
 ,  mais  dont  la  cruauté  envers  ses  sujets  
 lui  attira  leur  haine.  Le  roi  d’Arménie , appelé  
 par  les  Géorgiens, vainquit  Amsasp,  le  fit prisonnier  
 ,  lui  fit  couper  la  tête  sur-le-champ,  et  
 plaça son  fils Rev sur le  trône de Géorgie. 
 Rev épousa une Grecque qui apporta une Vénus  
 aphrodile, qu’on plaça sur la hauteur de Mlzkhé-  
 tha.  Rev  quoique payen, protégea  les chrétiens,  
 et  défendit  les  sacrifices  d’enfants,  enjoignant  
 d’offrir plutôt  aux idoles  des vaches et des moutons. 
 Sous le  règne d’Asphagour ,  il se  fit  en  Perse  
 une grande révolution dont  la Géorgie ressentit  
 le  contre-coup.  Ardachir  (1),  fils  de  Sassan  ,  
 prince d’Istakhar, détrôna Artavan, roi de Perse,  
 et  détruisit jusqu’au  dernier  rejeton  des  Arsa-  
 cides dans  ce pays.  Khosrov, Arsacide , régnait  
 alors en Arménie 5  il fit  tous ses efforts pour venger  
 ses parents et chasser l’usurpateur. Ardachir,  
 vaincu souvent et repoussé jusqu’aux extrémités  
 de  la Perse,  vit  bien  qu’il  n’y  aurait  de  sûreté  
 pour  lui  que quand il  se  serait  défait de  ce  terrible  
 antagoniste.  Parmi les membres  des branches  
 éloignées  et  cadettes  des  Arsaeides,  se  
 trouvait  en  Perse,  un  certain  Anakh,  qui  dit  
 dans un  conseil à Ardachir  :  «  O  ro i, nos guerriers  
 ont  été battus par Khosrov, roi d’Arménie,  
 et  notre  cavalerie  est  anéantie.  La  crainte  et  
 l’épouvante se sont emparées de tous les Persans.  
 Nos  ennemis  se  sont fortifiés,  et nous  ne pouvons  
 leur résister  : mon avis est de faire la paix,  
 de payer tribut à Khosrov  et de l’apaiser.  » Ces  
 paroles  d’Anakh  n’étaient  qu’une feinte ; il voulait  
 cacher  sa façon de penser à  la multitude, et  
 s’approchant  ensuite  du  roi  en  secret,  il  lui  
 dit  :  «  Sois béni,  ô  ro i,  à  toujours.  J’ai trouvé  
 le  moyen  de  nous  débarrasser de Khosrov ; je 
 (1) La Chronique géorgienne  l’appelle Rhasré  ou Chir-  
 van  le Sassaiiien.