
 
        
         
		encore dans  les  villages  du  Sandjak  d’Atskver,  
 et  professent  la  religion  des  Arméniens,  dont  
 ils parlent  très—impurement  la  langue. 
 La population  du  Pachalik  d’Akhaltsikhé  est  
 répartie aujourd’hui  comme  suit : 
 Maisons. Habitants Habitants 
 Ville  d’Akhaltsikké.  
 Sandjak  d’Akhaltsikhé. 
 2,268 
 2,859 
 des  deux  sexes. 
 10,894 
 14,286 
 par  maison, 
 4  9 / 1 « 
 5 
 d’Atskvèr. ,  822 3,478 4   > /4 d’Aspindsé. 166 l,OOQ 6 
 de  Khethvis. 1,582 0,752 6   1 J  7 
 d’Akhalkalaki. 97° 
 «7 / /  
 6,022 7  f / 9 
 En  tont 8,668 45,432 5  1 / 4 
 Bassin volcanique et tertiaire  d’Akhaltsikhé. 
 Le  bassin  d’Akhaltsikhé  appartient  déjà  à  ce  
 large  plastron  d’amphithéâtres  volcaniques  de  
 1 Arménie,  que  j’ai  signalé  dans  une  lettre  que  
 j ai adressée a M. Elie  deBeaumont,  et  qui a été  
 publiée dans  les  bulletins  de  la  société  de  géologie  
 de France,  1837  (O* 
 La forteresse d’Akhaltsikhé est assise sur des formations  
 porphyriques et volcaniques d’un  genre  
 tout particulier. Des jets de la forme la plus bizarre  
 montent à  quelques centaines de pieds au-dessus  
 du  niveau  du  Potskho ;  ils  sont déchirés  et lacérés  
 entre  eux de mille manières.  Cés  jets qui 
 ( 0  Voyez Réunion d’Alencon. 9 
 ont été évidemment arrachés et soulevés du fond  
 du sol,  sont singuliers en ce qu’ils ne sont composés  
 que de bancs  et de  lits  à  la  façon des formations  
 neptuniennes (1).  Quelques-uns  de  ces  
 bancs ne consistent qu’en énormes blocs de por-  
 phyrepyroxénique, de trachyte, de dolérite, etc.,  
 de  toutes  natures  et  de  toutes  couleurs,  empâtés  
 grossièrement  dans  une  masse  verdâtre  
 ou  grisâtre  cristallisée  confusément  comme  au  
 sommet  de  la montagne  de  Sakhéri  et  remplie  
 de  cristaux détachés de pyroxène.  C’est un vrai  
 trass,  mais  d’une nature un peu extraordinaire.  
 Tous  ces  blocs  arrondis,  angulaires,  broyés,  
 frottés,  ont  été exposés à  l’action  du  feu. 
 Ces bancs ou lits de blocs  sont séparés par des  
 couches minces  d’un  trass  bleuâtre. 
 Tout au sommet de  cette  série de lits de blocs  
 paraissent alors  plusieurs  couches  d’une masse  
 verdâtre;  c’est  aussi  un  vrai  trass.  Elles  ont  
 quelques pieds d’épaisseur et leur disposition est  
 concordante  avec  les  lits  de  blocs  inférieurs.  
 Comme les formations  trappéennes  du  Vicentin  
 avec  lesquelles elles ont la plus  grande analogie,  
 ces couches  sont pétries de coquillages tertiaires  
 assez bien conserves, dont je donne dans la note 
 ( 0  Voyez Atlas,  V  série,  pl.  1  des  coupes  et plans,  la  
 grande coupe du  Caucase,  où  se  trouve  le  détail  des jets  
 de porphyre d’Akhaltsikhé.