est tourné contre la muraille, j’ai été obligé de
copier l’inscription à rebours en me servant du
creux. Pour faciliter mon travail, j’ai pris des
morceaux de chaux et de mortier, et j’ai dessiné
exactement tous ces creux, après quoi je me suis
mis à copier l’inscription.
En voici une traduction exacte que M. Frâhn,
académicien de Saint-Pétersbourg, en a faite en
collationnant la copie que je lui avais envoyée
avec celles de MM. Eichwald etBarténev. Voyez
ce travail spécial : Erklärung der arabischen
Inschrift des eisernen Thorflügels im Kloster
zu Gelathi in Imerethi mit zwei lithograph.
Tafeln. St-Petersburg, i 836, aus dem III. Bande
der Mémoires de l’Académie imp. des sciences,
VI série, sciences historiques, etc.
1. Au nom de Dieu, le très Miséricordieux
2. Et le Tout-Bon.
3. Il nous fut ordonné de construire cette porte
par notre Seigneur, l’Emir et Seyd
4. Le glorieux Chavir, fils de el-Faszl (Dieu protège
son règne), sous
5. L’inspection du sage Aboul-Féredch Mouhammed,
fils de Abd-
6. Oullah (que Dieu veuille faire prospérer sans
cesse !)
7. Elle fut forgée par Ibra (him), le fils d’Osman,
„ fils d’Ânkveih,
8. Le forgeron, dans l’an quatre cent cinquante-
cinq.
Je vais ajouter les explications que donne
M. Frâhn au sujet de cette inscription.
Cet émir Chavir ben-el-Faszl est le même que
le Aboul-Sivar ou Aboul-Asvar, emir de Tovin,
dont parlent les histoires arméniennes. Il était
de la famille des Benou-Cheddad, qui se rendit
presque indépendante des Khalifes dans l’Ar-
ran (Karabagh) et dans une partie de l’Arménie
etdel’Aderbeidjan pendant 128 ans (depuis l’année
de l’hég. 34o à 468 , c’est-à-dire depuis
g5i à 1076 de J.-C.)
Chéhérisade en donne cette généalogie.
Mouhammed-ben-Cheddad de l’an de l’Hégire
34o. (95i. 2. J.-C.)
Abou’l-Hasan Aly I,
Merséban, frère du précédent.
Faszl I, aussi frère d’Aly.
Àboul-Feth Mousa, fils du précédent.
Aly II, fils de Mousa.
Nouchirvan , fils d’Aly II.
Abou’l-Asvar Chavir, fils de El-Faszl, celui
de l’inscription.
Faszl, fils du précédent.
Faszloun, fils de Faszl.
Ce Chavir-ben-el-Faszl paraît déjà dans l’histoire
en io36, comme seigneur de Tovin; il
s’empara alors de la plus grande partie des états