père, le frère son frère, pour avoir abandonné
sa foi, et le sang répandu ne peut être vengé.
Mais, moi, je suis fils de vos rois descendants
de Pharnavaz, et quoique élevé en Perse, j’observe
cependant la loi de vos pères, et je respecte
vos dieux. Plein de confiance en vous, je
reviens dans ma patrie, et j’attends de vous
honneur et bonheur. »
Une victoire qu’il remporta sur Bartom et sur
son gendre Khartham, qui furent tués, fit plus
que toutes ses belles paroles. La veuve de Khartham
s’enfuit, et Mirvan enleva de force de
Cliamchvildé, la veuve de Bartom pour l’épouser
, et pour colorer son usurpation par un mariage
avec une Arsacide. Il ne régna que peu de
temps.
Archag, son fils, lui succéda en 10 (1) avant
Jésus-Christ (20 Rott. ) C’est le dernier roi cité
par la chronique, pour avoir fait des embellissements
à Ouplostsikhé. Son règne fut violemment
troublé par l’arrivée d’un prétendant. AderTchi,
fils posthume de Khartham, gendre de Bartom,
étant venu redemander ses états héréditaires
avec une armée d’Arméniens, tua Archag dans
un combat singulier qu’ils se livrèrent, et les
( i ) Cette date de la Chronique est évidemment fausse; il
faut suivre Rottiers, pour qu’Aderkhi ait l’âge nécessaire •
pour faire son expédition contre Archag.
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Arsâcides par les femmes reprirent possession
de la Géorgie.
Aderkhi remonta sur le trône l’an 1 de Jésus-
Christ , selon la chronique géorgienne et selon
Rottiers : ici les deux chronologies s’accordent •
c’est la seule fois. Ce roi partagea ses états entre
ses deux fils, donnant à l’aîné, Bartos, Mtzkhé-
tha(i) et la Géorgie qui est au nord du Kour,
de l’Eréthi à l’Egrissi ; le cadet, Bartom eut
Armasi (2) et la Géorgie au sud , depuis Khou-
nani, au haut Kour et au Klardjéthi.
Strabon, dans sa géographie , fait mention de
ce singulier partage. « L’Ibérie, dit-il, est habitée
par quatre castes distinctes d’habitants.
Celle dont on tire les rois , dont l’un, par droit
d’héritage et par son âge, a la première place,
tandis que l’autre rend la justice et commande
l’armée.
« Les prêtres formaient la deuxième classe •
les agriculteurs' la troisième ; la quatrième était
formée par la classe inférieure qui servait les
rois, et qui vaquait à tous les offices de la vie
commune. Cette classe était divisée par familles
chez lesquelles tout était en Commun, et dont
le plus âgé commandait et dirigeait les afFaires. »
Ce tableau de Strabon nous montre combien
(1) Seumara, Strabon , p. 48i.
(2) Armozica, Strabon, p. 481.
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