L a c a s e r n e d e l a g a r d e f in la n d a i s e , à H e l s in g f o r s .
armée du pays. En 1846 on y ajouta un bataillon de grenadiers. — Les généraux commandant les
troupes finlandaises furent successivement, de 1812 à 1830: P a lm f e l t , R e u t e r s k j ô l d , G. E h r n r o o t h et
S t e v e n - S t e i n h e i l .
Quand éclata la guerre d’Orient, en 1853, une augmentation des forces défensives de là Finlande
devint nécessaire. On forma d’abord un second équipage maritime. Puis, en 1854, on procéda au
rétablissement des troupes «indelta». A la
fin de la guerre de Crimée, cette armée
se composait de neuf bataillons de tirailleurs,
et le numéraire total des troupes finlandaises
atteignait 10,700 hommes.
La guerre n’avait pas fourni à l’armée
finlandaise l’occasion de se distinguer.
Isolée et n’étant pas soutenue par la flotte*
la forteresse.de Bomarsund et sa garnison
en partie finlandaise, en partie russe, ne
pouvait résister aux forces anglaises et
françaises. D’ailleurs les tentatives de
débarquement de l’ennemi n’eurent guère
d’importance. Au commencement de 1854,
la garde finlandaise fut envoyée avec la
garde russe sur les frontières de la Prusse
et de l’Autriche. Cependant, bien qu’elles
eussent été peu de temps sous les armes,
les troupes indelta avaient aussi fait preuve
d’une aptitude -et d’un esprit militaire que
l’Empereur se plut à reconnaître dans un
manifeste de 1857.
Après la conclusion de la paix le
numéraire des bataillons; fut réduit, mais
on prit des mesures pour en développer
les qualités. On institua temporairement,
en 1858, une école de tirailleurs avec une
U n e r e c o n n a i s s a n c e , d’après un tableau de G. B e r n d t s o n . compagnie d’instruction, et on plaça à sa
tête le lieutenant-colpnel R.
C o s t i a n d e r , qui avait été envoyé
par l’Empereur à Berlin
pour y étudier l’organisation des
tirailleurs prussiens. Les. résultats
de l’instruction ainsi acquise
parurent avantageusement*; lorsque,
en 1863, Alexandre II passa
en revue les. troupes finlandaises
au camp de Parola-Luolais.
Pourtant, comme nous l’avons
dit plus haut (p. 105), l’armée
indelta fut licenciée en 1868.
Les motifs en furent, outre des
raisons financières, l’opinion régnant
dans les hautes sphères
militaires que des troupes qu’on
ne peut exercer que pendant
. L a c a s e r n e du b a ta i ll .o n my la n d a i s .
u n e p e t it e p a r t ie d e 1 a n n é e , q u i
n’ont pas de réserve et dont les soldats vieillissent dans leurs fermes, ne répondraient plus aux exigences
de l’art militaire moderne dans une guerre sérieuse. — Les inspecteurs de ces troupes furent: d’abord
l e baron A . E. R a m s a y , qui a rempli depuis de hauts postes dans l'armée russe, plus tard le baron
C. v o n K o t h e n , employé à des tâches très diverses* le comte A . A m in o f f , enfin le baron E r n s t von
W i l l e b r â n d (1820— 1887), intrépide et martiale figure.
Le bataillon de la gardé et le reste de la marine déjà réduite en 1862 à un cadre d’équipage, voilà
tout ce que la Finlande possédait de soldats depuis 1868. La garde finlandaise prit avec la garde russe
une part glorieuse à la campagne de 1877. La bataille de Gorny-Doubniak et le passage des Balkans à
travers les neiges de l’hiver sont les souvenirs les plus mémorables qu’elle en rapporta. Elle y fut commandée
d’abord par le baron G. R a m s a y , puis par le général V. P r o c o p é (actuellement adjoint du
ministre-secrétaire d’Etat).
Cependant on avait préparé l'introduction du service militaire obligatoire. La loi ayant été promulguée
le 27 décembre 1878 (voir p. 106), le gouvernement poussa activement la construction des casernes
et l’acquisition du matériel. On y employa les fonds considérables provenant de l’épargne des droits de
vacation perçus depuis 1868.