tempête l’obligent à chercher un abri. Le foyer, dans le nord, ne répond pas seulement au besoin d’un
refuge, maisr aussi à un besoin d’union qui. rend plus forts lés; liens de famille et plus profonds les
sentiments. Les-deux tiers de la vie d’un homme du nord se passent dans ce cadre étroit du foyer
domestique;’ -
, Le mot finnois koh, koto, désignait , à l’origine la tente nomade dont se servent encore aujourd’hui
les Lapons et qui consiste en pieux inclinés en forme de Cône, recouverts de peaux de renne et maintenus
en place, à l’extérieur, par de la neige battue. Au milieu: de la tente des pierres servaient de foyer et
la fumëÉfs’échappait par une ouverture ménagée dans le toit. Le long des parois étaient disposés des
couchettes et des réduits à provisions; le sol et les lits étaient recouverts de peaux de renne. A l'extérieur
T e n t e d e L a p o n s .
étaient d’autres garde-manger, perchés sur de grands pieux, pour que les bêtes sauvages n’y pussent
pas atteindre.
Cette demeure primitive n’était déjà plus en usage lors de l’établissement des Finnois en Finlande;
elle était remplacée par une habitation fixe, nommée poerte; c’était une assez vaste cabane de troncs non
équarris. Le foyer, en pierres, plus tard en briques," s’adossait à l’une.; des' parois ; le toit était ouvert
pour laisser échapper la fumée. Les fenêtres étaient remplacées par des soupiraux fermés par des volets
à coulisse. L ’usage des lits, de certains meubles et ustensiles, des dépendances autour du bâtiment
principal, témoignait du commencement d’une civilisation qui n’ignorait même pas un certain luxe, ornements
de femme, or et argent.
Actuellement on ne trouve plus les cabanes de ce type que dans lès endroits très écartés, peu
accessibles, et là même elles sont devenues très rares. La cabane du paysan d’aujourd’hui est bâtie en