développement a été sain, car il a
été inspiré par des efforts sérieux
et par une foi vivante. Il ne s’est
pas laissé entamer par la frivolité
ou le désir de faire sensation et n’a
pas sacrifié au. goût banal contre
S à conscience et pour l’amour d’un
gain facile.
C’est dans ces qualités que nous
voyons ' les meilleures ■ garanties de
l’avenir de l’art finlandais.
Tandis que la sculpture et la
peinture, éveillées et aiguillonnées
par l’enthousiasme patriotique, marchaient
à pas rapides dans la voie
du progrès, l’architecture, au contraire,
retomba dans le marasme
après la mort d’Engel, et n’en sortit
U n petit convalescent, d’après un tableau de H e l e n e S c h je r f b e c k . que sporadiquement• pour la construction
de quelque édifice public,
une fois même de toute une ville, le nouveau Vasa. Parmi le petit nombre d’architectes à tendances
artistiques de cette périodÜf$nous. n’en pouvons
nommer qu’un qui fût Finlandais de naissance,
A. F. G r a n s t e d t , élève d’Engel; les autres, et
en particulier les représentants officiels de l’architecture,
les chefs de l’administration des bâtiments
et plusieurs des architectes de province,
étaient des étrangers. Ajoutons à ceux que
nous avons déjà cités, le Suédois G. T . C h i e -
w i t z (mort en 1862 à Âbo), qui bâtit entre
autres la Maison de la noblesse à Helsingfors
(voir la gravure p. 103) et rendit de grands services
à l’architecture comme professeur.
Cette stagnation doit être attribuée principalement
au manque de capitaux, à l’insignifiance
des villes et, pour une grande part aussi, au
fait que le bois servait presque éxclusivement
au bâtiment, non seulement dans les campagnes,
si riches en forêts, mais aussi dans les , villes,
san s en excepter Helsingfors, car ce n’est que
depuis 1875 que la loi interdit d’y bâtir en bois
dans les quartiers du centre. Les églises même :
étaient généralement construites en bois, du
moins depuis le temps de la grande guerre du
commencement du 18® siècle.
D’un autre côté, il n’y avait guère de ressources
pour l’instruction des architectes. Car,
à part un professeur d’architecture (étranger, lui É c h o , par V . V a l lg r en .