(76 mètres au-dessus de la mer); il est entouré d’un dédale de lacs semés d’îles, communiquant par des
détroits, et auquel on ne saurait rien comparer en Europe. On se fera une idée de son étendue quand on
saura que le Soisalo, un territoire de 1,685 kilom. carrés, est une île. Les bateaux à vapeur parcourent
dans ce bassin urîfcf ligne de 370 kilomètres, en partie par des canaux et des écluses. Le laie de Pielisjârvi
(1,095 kilom. carrés), qui lui-même est le réservoir d’un système fluvial plus à l’est, se déverse dans le Saima
par la rivière de Pielis, longue de 64 kilomètres et canalisée. Toutes ces eaux se sont forcé un passage
par les rapides d’Imatra à trâ- ,
vers la chaîne du Salpausselkâ,
formant le fleuve du Vuôksen, '
qui, se dirigeant au SE., se
jette dans le Ladoga en deux
bras après un cours précipitueux
de 160 kilomètres. La pente
totale est de- 100 mètres. Le
canal de Saima, creusé de mains
d’homme, offre une voie plus
courte et plus tranquille du lac
de Saima à, la mer.
Le Ladoga, le plus grand
lac de l’Europe et dont la moitié
septentrionale appartient à' la
Finlande, est une méditerranée
d’eau douce, ouverte et orageuse,
longue de 280 kilomètres, large
de 130 et couvrant une superficie
de 1,603 kilom. carrés. Les
côtes nord sont bordées d’un
archipel assez considérable (Im-
pilaks, Sordavala) et de quelques
îles isolées. • (Valamo) ; la
profondeur atteint 260- mètres
dans cette partie du lac. Au
sud, il est moins profond; les
rives sont nues et sablonneuses.
Le Ladoga reçoit 70 affluents,
parmi lesquels, sur la rive russe,
le Svir et le Volchov, qui sert
de déversoir au lac d’Ilmen.
C’est par le Ladoga que les
eaux du système du Saima
s’écoulent dans le golfe de Fin-
L e s h a u t e u r s d e K a u k o la (T a v a s t la n d ) , d’après un tableau de A . E d e lf e l -
Le Ladoga est à 18 m. 11 cm. au-dessus de
lande par la Neva, large, navigable, vrai fleuve impérial,
la mer, niveau moyen; mais ce niveau est très variable.
Les lacs font l’orgueil, mais en même. temps le désespoir du géographe finlandais, car aucun manuel
ne peut les énumérer, ni aucune carte les figurer. Il n’est presque pas de vallée, de dépression du sol,
qui ne soit ou n’ait été un lac. Quand le poète parle du «pays des mille lacs», il reste d’un bon quart
au-dessous de la réalité. La Finlande ne peut se comparer pour la richesse en eau qu’avec les archipels
et les deltas. Elle a de l’eau alentour, dedans et dessous. Une partie dés eaux, en effet, filtrant sous
liE B R S S I [1 BU SRI]VIR.