VI. SOCIÉTÉS SCIENTIFIQUES ET LITTÉRAIRES.
A. SOC IÉ T É FINLANDAISE S)ES SCIENCES.
t es association^- scientifiques et littéraires jouent un rôle important dans la vie intellectuelle à notre
époque. Aussi le besoin devait-il s’en faire sentir à mesure des progrès de la culture dans notre
Finlande, après que, séparée de son ancienne métropole» elle eut commencé à vivre de sa propre vie
nationale. L ’Univèrsité, qui était jusqu’alors le seul foyer de haute culture, et qui du reste avait en outre
à remplir son rôle d’établissement de l’État, ne pouvait pas à la longue satisfaire seule aux exigences
toujours croissantes de la recherche scientifique. Ces considérations engagèrent, au commencement de
1838, quelques hommes de science à Helsingfors, parmi lesquels il faut citer les professeurs Hâllstrôm,
W. G. Lagus, Linsén, Nervander, Nordstrôm, G. Rein, N. G. af Sehultén et l’intendant supérieur des
mines N. G. Nordenskiôld, à se réunir pour former une association sous le nom de «Société Finlandaise
des Sciences». Cette Société Se proposait pour objet: «aussi bien de provoquer les recherchés scientifiques
originales, que de vivifier et de propager l’activité scientifique en général en se communiquant
réciproquement les progrès faits par les sciences en d’autres lieux».
Un projet de statuts fut élaboré, soumis à la ratification du gouvernement, et, le 21 mai de la même
année, la Société recevait ses lettres patentes, où, en même temps, Sa Majesté l’Empereur la prenait sous
son «auguste protection». Peu après, le 28 mai, la Société se constituait, et choisissait pour son président
le professeur de physique G. G. Hâllstrôm, et pour son secrétaire le ^professeur de mathématiques
N. G. AF SCHULTÉN.
D’après ces statuts, qui, bien que désignés comme provisoires, n’ont pas été changés depuis lors,
la Société se compose de trois sections, celle de mathématiques ét de physique, celle des sciences naturelles
et celle d’histoire et de philologie. Chaque section comprend un nombre déterminé de membres
titulaires, originairement dix, mais depuis 1888 quinze; mais la Société peut en outre s’adjoindre comme
membres honoraires des hommes qui se sont distingués comme savants ou comme protecteurs des sciences.