une intime satisfaction. Nous souvenant à cette occasion des nombreuses preuves d'inébranlable dévouement et de gratitude
que les habitants de ce P a y s ont données à leu r Monarque et Bienfaiteur et par, lesquelles ils ont adouci le régne de
Notre Père, d'inoubliable mémoire, qui toujours a eu a coeur leu r bonheur*.
Dès le mois de mai de cette année, l'Empereur ordonna que les états se réuniraient le 19 janvier
1882. A l’ouverture solennelle de la diète, le 24 janvier 1882, l’Empereur était représenté par le gouverneur
général, qui donna lecture du discours du trône, dont voici le commencement.
«En Vous convoquant, en vertu du Règlement de la diète, pour discuter de nombreuses questions importantes poulie
pays, J'ai été conduit pa r le ferme propos de suivre invariablement l'exemple de défunt Mon P è r e Bien-oimë. d'inoubliable
mémoire, lequel s 'e s t incessamment préoccupé du bien de la Finlande et a acquis par-là son amour et sa reconnaissance
sincères. Je supplie le Tout-Puissant qu'U M'aide dans Mes efforts pour assurer le bonheur de Mon fidèle peuple
finlandais, d e la loyauté duquel J'ai pu Me convaincre tout particulièrement pendant Mes séjours dans Ce p a y s av e c Ma
ramifie, en même temps que J e conserve le plus agréable souvenir des sentiments qui Nous ont été témoignés alors*.
A b o r d d u y a c h t Im p é r i a l d a n s l ’ a r c h i p e l f in la n d a i s .
Ce premier discours du trône du nouveau Souverain, dont les autres parties étaient également
pénétrées du souci bienveillant des intérêts du Grand-Duché et qui présageait bien pour l’avenir, fut
• accueilli avec un vif sentiment de reconnaissance par la, diète et par le pays tout entier.
En effet, le changement de règne n’interrompit pas l’ère de réformes inaugurée en 1863. L ’oeuvre
fut même facilitée, extérieurement du moins, par le retour plus fréquent des diètes. Depuis que l’organisation
du système militaire et l’extension du réseau des chemins de fer avaient grossi le budget, il
était devenu très difficile de l’établir pour une période de cinq ans. Sur la représentation qui lui en
a été faite par le Sénat, l’Empereur a fixé la convocation de chacune des diètes suivantes à un intervalle
de trois ans. Certaines questions importantes, soulevées déjà en 1863, furent résolues alors. Il faut