B jô r n e b o r g .
T am m e r f o r s e t s o n r a p id e .
leurs eaux à celles du Vanajavesi, du Lângël-
mânvesi. du Roine, du Mallasvesi, du Pâlkâneenvesi et
de beaucoup d’autres et les conduire dans le Kumo.
La tradition populaire dit du Keurusselkâ : «cent îles,
mille presqu’îles, et pas une sans nom». Une-gorge
des collines du nord du Satakunta (Virdois) sert de bassin à trois lacs noirs, nommés Toriseva, commit,
niquant entre eux, étroits comme des fleuves, mais sans fond et bordés de hauts rochers gris à pic. Les
contes populaires plaisantent sur le bleu lac de Mallasvesi : le géant qui vient de le passer à gué, s’écrie
tout essouflé: tiens! j ’ai eu de l’eau presque à même les tiges de mes bottes!
. Le lac de KyrOsjàrvi, br.g de 53 kilomètres, se jette par un saut de 25 mètres, le Kyrô, dans un
lac plus petit, le Kirkkojarvi. Le Satakunta est fier de ses lacs et célèbre pour ses collines étroites en
d ll l d’âne (Kangasàla, etc.), d’où on a de merveilleux points de vue sur les lacs qu’elles séparent. Les
vastes landes solitaires se transforment peu à peu, à l’approche de la côte, en plaines d’un sable profond.
La rivière,de Kumo est navigable depuis le port de Ràfso, à son embouchure, pendant trente kilo,
mètres, jusqu'à l’importante ville commerciale de Bjôrneborg (en finnois Pori, 10,400 habitants). Cette
ville était connue dès le 14= siècle: souvent ravagée par l’Incendie, et encore en 1852, elle a-changé
trois fois d’emplacement, 11 ne resté plus aucune; trace du château de Kumo, qui s’élevait près de là. A
52, kilomètres de Bjôrneborg ion a entouré d'un mur d’enceinte la «chapelle de St Henri», une grange
à moitié pétrifiée par le temps, où, si l’on en croit la tradition populaire, l ’éyêque Henri, premier apOtre
" et patron de la Finlande, prêcha la bonne nouvelle. — Ika/is est un bourg sur la rive du Kyrosjiirvi.
Raumo (4,000 habitants), vieux port de mer, possédait autrefois un célèbre couvent de francis-
cains, le Gollegium Rau-
mense.
Tammerfors (enfin- , " ^ 1 - •
nois Tampere, 21,500
habitants), sur le rapide ■'
qui ver,se~ les eaux du
Nâsij ârvi dans; le Pyhâ-
jàrvi, obtint les privilèges
municipaux en 1775 et
devint ville franche en
1821; c’est actuellement
le principal centre industriel
de la Finlande, par
ses filatures de lin et de
; ; ico.toh, 'ses fabriques, de
drap, de papier, etçv La
fof ce hydraulique, la
grande,,; industrie et la
franchise de droits pour
les matières premières
w B :
ont attiré la population
et répandu l’aisance. Au nord de ce «Manchester de la Finlande»
du sommet du Pyymkke, une
vue grandiose sur les grandes masses d’eau qui'.donnent aux paysages du Satakunta un caractère' si
particuliers ■'»
H LA CARELIE.
Cette patrie de la poésie finnoise (en finnois Karjala, de karja, troupeaux) occupe’ l’est et,le sud-est
de la Finlande entre les chaînes du Maanselka, du Kivalo et du Karjalanselkâ, avec la partie de la côte
qui est au sud-est du Salpausselkâ: cela forme un territoire de .360 kilométrés, du nord au sud, mais
d’une largeur très variable. Aucune autre partie de la Finlande n’a subi des destinées aussi diverses
que ce théâtre des luttes de frontière entre les. empires de Russie et de Suède. Les armes de la province
en portent encore témoignage. La
frontière de Nôteborg en 1323 coupa le territoire des Caréliens en
deux moitiés; le traité de Teusina
en 1595 rendit à la Russie la rive du Ladoga, le gouvernement dit